Un "budget de combat" présenté au Conseil des ministres
François Hollande avait promis une "pause fiscale ". Elle a été reportée à 2015. Dévoilées il y a quelques semaines, les grandes orientations du budget 2014 devrait contenir un effort "exceptionnel " de l'Etat, mais prévoir tout de même une hausse des prélèvements.
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Un effort "exceptionnel" de l'Etat
Avec une prévision de croissance ramenée à 0,9% l'an prochain, et un déficit un plus important que prévu (3,6% du PIB), le gouvernement doit trouver 18 milliards d'euros pour réduire le déficit.
Deux méthodes pour y arriver. La première : maîtriser les dépenses publiques. Dans un premier temps, le gouvernement s'engage à ce que les dépenses publiques n'augmentent que de 0,5% l'an prochain. Cela représente une économie de 15 milliards d'euros.
Ils sont répartis en deux : 9 milliards sont "gagnés" sur les dépenses d'Etat et 6 sur les dépenses sociales. Cela implique notamment une réduction du nombre de fonctionnaires, 3.200 postes au total. L'éducation nationale sera épargnée, en revanche, la défense et l'économie vont perdre beaucoup d'emplois.
Ensuite, l'Etat donnera 1,5 milliards de moins aux collectivités locales et aux opérateurs d'Etat. Pour ce qui touche aux dépenses sociales, ce sera à la sécurité sociale de réduire ses dépenses, ainsi qu'à l'assurance maladie.
Une hausse des prélèvements qui touche tout de même les ménages
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Si la facture devrait principalement toucher les entreprises, les menages, eux aussi, risquent d'être touchés. En effet, la hausse de la TVA votée en 2012 rentrera en vigueur (de 19,6 à 20% pour le taux normal, de 7% à 10% pour le taux intermédiaire), à laquelle s'ajoutera la baisse du plafond du quotient familial et la hausse des cotisations retraite, notamment.
Une répartition inédite
Si le gouvernement insiste sur "l'effort" de l'Etat, c'est parce que cette répartition entre les économies est inédite : 80% sont réalisées par une baisse des dépenses de l'Etat, et seulement 20% par une hausse des prélèvements. En 2013, 70 % de l'effort reposait sur les hausses de prélèvements.
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Toutefois, il ne s'agit pas d'être trop optimiste : ces mesures ne serviront qu'à freiner la hausse des dépenses publiques. En dépensant 15 milliards d'euros de moins en 2014, le gouvernement stabilisera simplement les dépenses de la France.
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