Un accord négocié entre les auto-écoles de Poitou-Charentes et Ségolène Royal
Les
moniteurs d'auto-école de la région Poitou-Charentes avaient fait le calcul.
Le
projet d'enseignement gratuit du code de la route dans les lycées aurait
été pour eux une
très mauvaise affaire : le code représente près d'un cinquième du
chiffre d'affaires des
auto-écoles.Ils feraient, d'ailleurs, selon eux, déjà face à une baisse
des
inscriptions de jeunes qui attendent le démarrage de cette mesure,
initialement prévue le 1er
janvier 2013. Bruno Garancher, du Cerca (Centre d'éducation routière
Centre
Atlantique), principale auto-école de la région, a ainsi enregistré une
baisse
de 7% des inscriptions en octobre dernier, par rapport à l'année
précédente.
Près de 300 voitures d'auto-écoles venues protester
Lors
d'une précédente négociation vendredi,
les syndicats n'avaient pas obtenu des représentants de la région qu'ils
reviennent
sur l'engagement pris le mois dernier par leur présidente,
Ségolène Royal.
Lundi à Poitiers, près de 300 auto-écoles en provenance de nombreux
autres départements français (Finistère,
Cantal, Yvelines, Hautes-Pyrénées...) s'étaient donné rendez-vous dans
le centre-ville de Poitiers pour manifester, redoutant que le projet de
la région
ne fasse tâche d'huile...
En fin de journée, à l'issue d'une
réunion qui n'était pas programmée, les représentants des professionnels
et Ségolène Royal semblait avoir trouvé un accord.
Dans un communiqué commun, les
deux parties indiquent qu'un
"système de chèque-code est mis à l'étude permettant le libre choix
de l'auto-école
par les jeunes " et qu'en "accompagnement, des actions de
sécurité routière seront organisées dans les lycées ". Il y est
affirmé qu'"en aucun cas la réforme ne conduira à la fragilisation des
auto-écoles ".
" Ségolène Royal a bien compris
que les petites auto-écoles n'avaient
pas les moyens d'entrer dans le système qu'elle proposait "
"Nous sommes
satisfaits dans la mesure où a été retenue par Mme Royal cette idée du
chèque
code que nous proposions. Nous restons vigilants car c'est une mise à
l'étude
mais nous sommes confiants. Elle a bien compris que les petites
auto-écoles n'avaient
pas les moyens d'entrer dans le système qu'elle proposait ",
déclarait Philippe
Colombani après la réunion. Une prochaine rencontre de travail entre les
représentants des auto-écoles régionales et la Région est prévue le 3
décembre.
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