: Vidéo Après son "Madame le président", le député UMP rappelé à l'ordre persiste et signe
Pour l'élu UMP Julien Aubert, la sanction prise contre lui est "anticonstitutionnelle". Il se dit prêt à "poursuivre toutes les voies juridiques si la sanction est maintenue".
Julien Aubert persiste et signe. Une discussion de plus de 45 minutes a eu lieu à l'Assemblée nationale, mardi 7 octobre, après le rappel à l'ordre la veille du député UMP, qui s'était obstiné à appeler la présidente de séance, la socialiste Sandrine Mazetier, "Madame le président". Ce rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal entraînera la privation, pendant un mois, du quart de l'indemnité parlementaire du député du Vaucluse, soit 1 378 euros.
L'UMP est venue en masse dans l'hémicycle dénoncer, par la voix de son chef de file Christian Jacob, "une sanction scandaleuse" et demander au président de l'Assemblée, Claude Bartolone, le respect de "la liberté de parole des députés" en annulant cette sanction. Peine perdue, ce dernier a répondu "qu'à l'évidence, M. Aubert avait eu une attitude provocatrice remettant en cause l'autorité de la présidence".
Pour l'élu UMP, sa sanction est "anticonstitutionnelle"
"Grammaticalement, 'Madame la présidente', comme le montre le Larousse, c'est la femme du président, a argumenté Julien Aubert mardi. Et par conséquent si vous parlez de respect de la langue française, Madame Mazetier n'est pas la femme de Monsieur Bartolone [le président de l'Assemblée nationale], par conséquent c'est Madame le président."
Pour l'élu UMP, la sanction contre lui est "anticonstitutionnelle". Julien Aubert se dit prêt à "poursuivre toutes les voies juridiques si la sanction est maintenue". Claude Bartolone, qui présidait la séance, a rappelé que l'instruction du bureau de l'Assemblée, prise en 1998 et rappelée en 2000, fait obligation de féminiser les fonctions exercées dans l'Assemblée par des femmes.
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