Affaire Bygmalion : les trois accusations de Bastien Millot contre Nicolas Sarkozy
Dans "L'Express", le cofondateur de l'agence de communication Bygmalion juge "difficile de penser que Nicolas Sarkozy n'était au courant de rien" concernant la possible facturation occulte de sa campagne de 2012.
C'est au tour de Bastien Millot de parler. Le cofondateur de l'agence de communication Bygmalion se confie à L'Express, mardi 7 octobre. Et met en cause l'ancien chef de l'Etat, désormais candidat à la présidence de l'UMP. "Difficile de penser que Nicolas Sarkozy n'était au courant de rien", affirme-t-il à l'hebdomadaire, à propos du système de double facturation mis en place par l'UMP.
Car une filiale de Bygmalion, Event & Cie, prestataire pour des meetings de Nicolas Sarkozy, est soupçonnée d'avoir fait payer à l'UMP, via un système de double comptabilité, l'organisation de plusieurs meetings de la campagne du président sortant en 2012. Quelque 18 millions d'euros auraient ainsi été affectés illégalement à cette campagne.
Mis en examen dans cette affaire, Bastien Millot, un proche de Jean-François Copé, affirme n'avoir pas été au courant de cette fausse facturation. Mais dit douter que Nicolas Sarkozy n'ait rien su. Comment étaye-t-il ses propos ? Son accusation tient en trois arguments.
1Sarkozy connaissait le directeur d'Event & Cie
Nicolas Sarkozy a déclaré sur France 2, le 21 septembre, avoir "appris le nom de Bygmalion plusieurs semaines après la campagne présidentielle". Bastien Millot affiche son scepticisme : "Quand vous regardez certaines images télévisées des meetings, on aperçoit un homme qui accompagne le candidat Sarkozy jusqu'à la tribune, en le guidant. Cet homme, c'est Franck Attal, le directeur d'Event & Cie ! Le candidat l'a donc forcément vu à de nombreuses reprises."
2Sarkozy savait que ses meetings étaient coûteux
3Sarkozy était responsable des comptes de campagne
Enfin, Bastien Millot assène l'argument massue : "Une campagne se déroule au bénéfice d'un candidat et sous sa responsabilité. C'est bien le candidat lui-même qui signe le compte de campagne à la fin, avec une responsabilité légale et financière. Il est donc difficile d'imaginer qu'il l'ait signé sans regarder."
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