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Après les propos de Morano, la gauche de la gauche réclame l'adoption du texte supprimant le mot "race" de la loi

Une proposition de loi supprimant le mot "race" du Code pénal, du Code de procédure pénale et de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse avait été adoptée à l'Assemblée en mai 2013. Mais elle n'est toujours pas passée devant le Sénat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une proposition de loi supprimant le mot "race" du Code pénal, du Code de procédure pénale et de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse a été adoptée à l'Assemblée en mai 2013. (ERIC PIERMONT / AFP)

Après les "propos écœurants" de Nadine Morano, ils veulent "s'attaquer au fond du problème". Les députés Front de gauche et les sénateurs du groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC) réclament, mercredi 30 septembre, que le gouvernement inscrive à l'ordre du jour du Sénat une proposition de loi supprimant le mot "race" de la législation.

"La meilleure réponse aux propos odieux de Mme Morano"

"Ce serait la meilleure réponse aux propos odieux de madame Nadine Morano", écrivent les sénateurs CRC dans un communiqué. Depuis samedi, Nadine Morano a réitéré à plusieurs reprises des propos sur la France, selon elle pays de "race blanche", ce qui lui vaut d'être bientôt sanctionnée par son propre parti, Les Républicains.

Les communistes citent le généticien Albert Jacquard pour appuyer leur démarche : "Compte tenu des implications biologiques que tant d'écrits, de doctrines et de politiques ont accrochées, de façon indélébile, au mot 'race', ne serait-il pas prudent de l'éliminer, comme on le fait d'un outil inutile et dangereux ?"

Une promesse présidentielle

Coécrite par les députés Front de gauche et les députés martiniquais, réunionnais et guyanais composant le groupe GDR, cette proposition de loi supprimant le mot "race" du Code pénal, du Code de procédure pénale et de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse avait été adoptée à l'Assemblée en mai 2013.

La majorité socialiste s'était ralliée à ce texte, considéré comme "une première étape", François Hollande s'étant en effet engagé pendant sa campagne présidentielle à supprimer le mot "race" de la Constitution. Mais la proposition n'est depuis jamais passée devant le Sénat.

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