UMP, présidentielle de 2017, affaires... François Fillon critique Nicolas Sarkozy
L'ancien Premier ministre, membre de la direction de l'UMP, donne une interview au "Monde".
Il ne brigue pas la présidence de l'UMP, mais il est bel et bien candidat à la présidentielle de 2017. L'ancien Premier ministre François Fillon a décidé de barrer la route à l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy. C'est en tout cas ce qu'il dit, entre les lignes, dans une interview au Monde (article pour abonnés) mise en ligne samedi 19 juillet.
1Président de l'UMP ou candidat à la primaire pour 2017, il faut choisir
Dans cet entretien, François Fillon, actuellement membre de la direction provisoire de l'UMP avec Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et Luc Chatel, confirme sa position sur le rôle que doit endosser le futur président du parti. Selon lui, le prochain président de l'UMP ne doit pas avoir de velléités présidentielles. "Celui qui s'engage à redresser le parti et à y remettre de la convivialité ne devrait pas être candidat à la primaire", affirme-t-il dans l'interview accordée au Monde.
2L'UMP n'a pas besoin d'une "candidature de verrouillage"
Au sujet de la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP, François Fillon ne dit pas directement s'il y est favorable ou pas, mais fait le commentaire suivant : "Plutôt que d'une candidature qui verrouille le débat, l'UMP a besoin d'une candidature d'apaisement, qui ramène de la sérénité et permette d'organiser la primaire dans un climat de confiance, de façon à aboutir à une compétition maîtrisée. Si Nicolas Sarkozy a un projet pour la France, il pourra le confronter aux autres à l'occasion de la primaire."
3"Ne pas remettre en cause les institutions judiciaires"
Invité à donner son avis sur les affaires dans lesquelles Nicolas Sarkozy est cité ou mis en cause, François Fillon répond : "Ce ne sont pas les affaires qui participent à l'établissement d'un climat serein au sein de l'UMP et d'un lien de confiance avec les Français. (...) C'est naturel de penser à son destin personnel. Mais chacun devrait aussi avoir à cœur de réfléchir au danger qui menace la République."
Il évoque ensuite plus directement la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel. "J'ai trouvé très excessive la mise en scène de sa mise en examen, concède-t-il. Mais le rôle des responsables politiques – en particulier un ancien président ou un ancien premier ministre – n'est pas de remettre en cause les institutions judiciaires quelles que soient leurs imperfections. Veillons à ne pas affaiblir les piliers de la République déjà fragilisée par la crise".
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