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L'UMP retire ses fonctions à une secrétaire nationale, adhérente d'un parti d'extrême droite

Fatima Allaoui est adhérente depuis un mois au Siel, un petit parti allié au Front national.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente de l'UMP, le 8 décembre 2014 à l'enterrement de Jacques Barrot à Paris. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

La décision ne s'est pas fait attendre. Après les révélations de Libération, dimanche 15 décembre, l'UMP a démis de ses fonctions une secrétaire nationale, Fatima Allaoui. Le motif ? Cette dernière était également adhérente depuis un mois d'un petit parti d'extrême droite allié au Front national, le Siel, a indiqué l'UMP lundi 15 décembre dans un communiqué.

"Madame Allaoui, conseillère régionale UMP de Languedoc-Roussillon (...), a admis avoir adhéré il y a un mois à un parti d'extrême droite. Dans ces conditions, sa responsabilité de secrétaire nationale lui est retirée", annonce Nathalie Kosciusko-Morizet dans ce texte. Quelques instants plus tard, la vice-présidente déléguée de l'UMP s'est estimée "trahie" sur Twitter.

Un rapprochement "par désespoir de cause"

Fatima Allaoui a été nommée par l'UMP vendredi. "J'ai trouvé qu'elle avait un parcours de qualité. C'est une jeune femme qui avait à la fois des compétences, comme conseillère régionale de Languedoc-Roussillon, et par ailleurs un parcours issu de la diversité", avait alors défendu Nathalie Kosciusko-Morizet. Invitée sur France Info lundi matin, elle avait précisé n'être "absolument pas" au courant de l'appartenance de la jeune femme au Siel. Et NKM de conclure : "Si c'est vrai, nous en tirerons les conséquences."

Dimanche, Fatima Allaoui a expliqué à Libération avoir "fait une crise d'adolescence politique". Elle aurait demandé le soutien du Siel "par désespoir de cause et pour augmenter (ses) chances d'être élue", selon le quotidien. NicolasSarkozy, président de l'UMP, avait affirmé de son côté samedi, devant quelque 600 cadres du parti, qu'il n'accepterait "jamais aucun accord avec le FN, ni local, ni régional, ni national. Ceux qui se laisseraient aller à de tels accords, ils devront quitter le parti, ou on les en fera partir".

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