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Juppé ou Sarkozy en 2017 ? Des anciens lieutenants de l'ex-président hésitent

La déclaration de Nicolas Sarkozy sur l'"abrogation" de la loi Taubira semble coûter cher, à court terme, à l'ancien chef de l'Etat, candidat à la présidence de l'UMP, mais aussi à celle de la République. Un poste également convoité par Alain Juppé. 

Article rédigé par franceinfo
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L'eurodéputée UMP Nadine Morano lors d'un meeting de son parti, le 27 mai 2014, à Paris.  (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Alain Juppé doit passer une bonne journée. Mercredi 19 novembre, le maire UMP de Bordeaux a les faveurs du magazine masculin branché GQ, qui lui décerne le prix de "l'homme politique de l'année". Surtout, il peut constater que des soutiens historiques de Nicolas Sarkozy semblent hésiter entre sa personne et l'ancien président pour représenter la droite à la présidentielle de 2017. Parmi eux : les députées européennes Nadine Morano et Rachida Dati

"Ce qui m'intéresse, ce sont les idées, le programme pour la France", a indiqué Nadine Morano, invitée sur RTL. Interrogée sur la possibilité qu'elle soutienne le maire de Bordeaux, elle a répondu : "Nous verrons à ce moment-là quel sera le programme défendu, où seront représentées mes idées, et j'entends bien les faire valoir."

Une conséquence de la polémique sur l'"abrogation" de la loi Taubira ?

Les idées de Nadine Morano, en l'occurrence, n'ont pas été ces derniers jours particulièrement en phase avec celles de l'ancien chef d'Etat. Questionnée sur la déclaration de Nicolas Sarkozy en faveur de l'abrogation de la loi sur le mariage homosexuel, elle a rappelé ne pas partager cet avis, ajoutant qu'à l'UMP, "nous sommes nombreux à ne pas être sur cette ligne d'abrogation de la loi Taubira". Un sujet qui, d'ailleurs, "n'est pas la priorité des Français."  "Je reste aussi très attachée à l'ensemble de la campagne de Nicolas Sarkozy, à la méthode exprimée", a-t-elle toutefois ajouté. 

Sarkozy ou Juppé ? Morano ne choisit pas (RTL)

Quant à Rachida Dati, elle a botté en touche mercredi, sur le plateau de France 2. "Sur le projet, mon choix n'est pas fait. Soutenir Sarkozy en tant qu'ami, oui, mais pas faire un chèque en blanc pour la France !", a-t-elle assuré. Elle aussi avait déploré "la confusion" générée par les récentes déclarations de l'ancien président sur l'éventuelle abrogation de la loi sur le mariage pour tous. Tout comme l'avait fait l'ancienne porte-parole de Nicolas SarkozyNathalie Kosciusko-Morizet, le sénateur des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi ou encore le député-maire de Nice, Christian Estrosi, tous d'anciens inconditionnels de l'ancien président, de plus en plus en nuances.

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