Cet article date de plus de douze ans.

UMP : vers un troisième groupe à l'Assemblée ?

Malgré l'ultimatum posé mercredi par Jean-François Copé, François Fillon maintient son groupe "Rassemblement-UMP" à l'Assemblée nationale. Si les hostilités se sont calmées depuis mercredi soir, de nouveaux remous pourraient venir de ceux qui se considèrent comme "non-alignés". Ils envisagent désormais de créer un troisième groupe parlementaire, selon "Le Figaro".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Maxppp)

"La comédie la
plus drôle de l'année, c'est quand même la bataille de l'UMP
". Et
c'est un connaisseur qui le dit : le réalisateur Luc Besson. Il s'exprime
dans une interview accordée au quotidien Le Parisien . Ce jeudi, les débats
acharnés semblent s'être calmés. Seul François Fillon s'est manifesté, proposant dans un communiqué "la mise en place immédiate d'un groupe de travail établissant les conditions d'une nouvelle consultation des militants."

Pas de réponse, pour l'instant, de Jean-François Copé ou de ses partisans. Mais une nouvelle secousse pourrait finalement ne venir ni d'un camp, ni de l'autre, mais de ceux qui se disent "non-alignés". Mercredi, 71 députés, à l'appel de Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, ont signé un appel à l'unité de l'UMP.

Un 3ème groupe parlementaire à l'Assemblée ?

Car ces non-alignés menacent désormais de créer un troisième groupe parlementaire à l'Assemblée, d'après une information révélée jeudi matin par le quotidien Le Figaro . "Le projet est sur la table ", selon un responsable du parti. Leur objectif serait de contraindre la direction du parti à organiser un nouveau vote.

Le député des Yvelines David Douillet, qui fait partie des signataires de cet appel, a déclaré jeudi matin qu'il pourrait y avoir "une autre solution ", qui serait alors "indépendante des choix " de Jean-François Copé et de François Fillon. Sans toutefois révéler la nature de cette "solution" :

"Il y a encore une autre solution. Je ne peux pas vous la dire, on la vérifie juridiquement, si elle fonctionne on la mettra en place. Ce n'est pas une solution juridique mais juridiquement on veut savoir si ça tient".

Mercredi, François Fillon a fait fi
de l'ultimatum posé par Jean-François Copé et a bel et bien mis en marche son
propre groupe à l'Assemblée, "Rassemblement-UMP". Il n'y aura donc
pas de référendum sur l'organisation d'un nouveau vote. Depuis mercredi en fin
d'après-midi, ni François Fillon ni Jean-François Copé ne se sont exprimés.

"Nous arrêtons, nous nous mettons au travail "

"Maintenant, nous
arrêtons, nous nous mettons au travail
", a déclaré Michèle Tabarot,
proche de Jean-François Copé, et secrétaire générale dans la nouvelle équipe. Un point
de vue soutenu par un autre copéiste, Axel Poniatowski, ancien président de la
commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale :

"On ne va pas
recommencer une élection à l'UMP avec des statuts et des modes d'élection qui
ne fonctionnent pas. Donc il faut qu'on arrête, que Jean-François Copé soit le
président de l'UMP pendant trois ans".

En attendant, les proches
de François Fillon disposent toujours de deux outils de pression sur le camp
Copé : d'une part, le groupe R-UMP, d'autre part, les actions en justice
engagées pour faire annuler le scrutin. L'un comme l'autre seront annulés,
selon les conseillers de Fillon, si l'idée d'un revote est actée par les deux
camps. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.