Entre son discours au Bourget, la présentation de son programme et son face-à-face avec Alain Juppé, on peut dire que François Hollande, le candidat socialiste, a su occuper le terrain cette semaine. Une situation qui ne peut naturellement pas durer pour l'UMP."La priorité désormais c'est de casser la dynamique du Bourget", résumeun ministre.Pour cela, le parti du chef de l'Etat mise d'abord sur son conseil national : quelques 2.000 personnes sont attendues cet après-midi porte de Versailles à Paris. Une grand-messe pour entériner le projet du parti pour 2012 et lancer la "mobilisation générale ", mais aussi pour valider les candidatures pour les législatives. Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, et François Fillon, Premier ministre, se succèderont en fin d'après-midi à la tribune, une manière pour le parti d'afficher son unité. La riposte s'annonce graduée, puisqu'elle se poursuivra demain soirdimanche avec le grand oral de Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etats'exprimera pendant une heure à la télévision, pour présenter lesmesures issues du sommet social, une semaine pile après le discours deFrançois Hollande au Bourget. Mais alors pourrait-il en profiter pour sedéclarer plus tôt que prévu ? "S'il annonçait sa candidaturedimanche soir, ça serait vraiment 'panique à bord' et je serais inquiet ",répond un membre du gouvernement.Pour l'heure, FrançoisHollande reste le favori des sondages, qui le donnent entête du premier tour et largement vainqueur au second. Nicolas Sarkozyaurait sans doute préféré autre cadeau d'anniversaire, il fêteaujourd'hui ses 57 ans.