UMP : Jean-François Copé s'accroche à son poste
Le secrétaire général, candidat à la présidence du parti, reste sourd aux appels des fillonistes lui demandant de se mettre en retrait le temps de la campagne.
SUCCESSION A L'UMP - Une direction collégiale pour l'UMP le temps de laisser passer l'élection pour la présidence du parti ? C'était la proposition formulée par certains soutiens de François Fillon, reprise par des personnalités "neutres" comme Alain Juppé et Michèle Alliot-Marie. Mais l'actuel secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, l'a sèchement rejetée, mercredi 29 août, à l'occasion de son point presse hebdomadaire.
Pressé par ses opposants de se mettre en retrait de la direction avant le congrès du mois de novembre, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) s'est retranché derrière les statuts du parti pour justifier son maintien à la tête de l'UMP. Et Jean-François Copé de reprendre son argument fétiche : "C'est comme si on demandait à un président de la République ou à un maire de démissionner de ses fonctions trois mois avant parce qu'il est candidat !"
Juppé, MAM et les fillonistes renvoyés dans leurs cordes
A ceux qui lui font remarquer que Martine Aubry, elle, s'est mise en congé de son poste de première secrétaire du PS durant la primaire, le patron de l'UMP rétorque que la comparaison ne tient pas, pour la simple et bonne raison que cette élection interne "n'est pas une primaire".
Exit donc l'installation éventuelle d'un "conseil des sages", évoquée par Alain Juppé lundi sur Europe 1 pour "garantir l'impartialité de cette compétition". Peu avant, le député de Haute-Loire Laurent Wauquiez, lieutenant de François Fillon, avait proposé que Michèle Alliot-Marie remplace Jean-François Copé pendant la campagne. L'ancienne ministre avait d'ailleurs fait savoir mardi soir qu'elle accepterait cette charge si on lui en faisait la demande "et que les principaux candidats le souhaitent".
Copé le 5 septembre dans la Sarthe
En attendant, les amabilités continuent à fuser entre les partisans des deux principaux candidats, pendant que les outsiders s'embourbent dans la difficile recherche des 8 000 parrainages indispensables à la validation de leur candidature. "Pourvu que les pro-Fillon continuent encore un peu comme ça, sur le ton de la polémique", ironise un proche de Jean-François Copé, persuadé que les attaques provenant du camp d'en face "ulcèrent" les militants.
En septembre, le patron de l'UMP partira réellement en campagne avec pas moins de 27 déplacements prévus dans les fédérations. Muni d'une petite photocopieuse pour imprimer les bulletins de parrainages. Le 5 septembre, dans la Sarthe, il pourra ainsi mesurer sa popularité dans l'ancien fief de François Fillon. Une fédération où l'ex-Premier ministre "n'aurait obtenu que 150 parrainages", jubile un membre de l'équipe Copé. D'ici au 18 novembre, date du premier tour de scrutin, l'UMP a encore un peu de temps pour continuer à se déchirer.
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