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UMP. Copé-Fillon : un long dimanche sans fiançailles

La médiation censée avoir lieu aujourd'hui entre Jean-François Copé et François Fillon est un échec annoncé. 

Article rédigé par Bastien Hugues
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les deux candidats à la présidence de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé, aux journées parlementaires du parti, le 27 septembre 2012 à Marcq-en-Barœul (Nord). (ALAIN ROBERT / SIPA)

CHAOS A L'UMP - Certains présentaient ce dimanche comme une journée "cruciale" pour l'avenir de l'UMP : il n'en sera vraisemblablement rien. Avant même qu'elle n'ait commencé, la médiation qui est censée se tenir entre Jean-François Copé et François Fillon sous le haut patronage d'Alain Juppé, dimanche 25 novembre, s'annonce comme un échec.

Pour qu'une telle médiation réussisse, il aurait en effet fallu que toutes les parties (le camp Copé, le camp Fillon, et la commission électorale de l'UMP qui a proclamé lundi soir les résultats contestés) accordent toute leur confiance à Alain Juppé. Ce n'est manifestement pas le cas.

Premier coup de semonce : alors que le maire de Bordeaux avait demandé un peu de temps et de recul aux différents intéressés, la commission nationale des recours (présidée par le copéiste Yannick Paternotte) a décidé de se réunir dès dimanche matin, sans attendre la rencontre Copé-Fillon-Juppé. Et sans céder non plus aux conditions fixées par les fillonistes (à savoir que les membres de cette commission qui avaient soutenu un candidat se retirent, et qu'Alain Juppé assiste aux travaux de ladite commission). Dimanche matin, le clan Fillon a donc décidé de claquer la porte, jugeant cette commission nationale des recours illégitime. La réplique des copéistes a été immédiate, ces derniers accusant leurs adversaires de "fuite" et de "désertion"

Les tribunaux comme dernier recours ?

La situation apparaît totalement bloquée. Et ce n'est certainement pas la médiation du vieux sage Alain Juppé qui fera des miracles. Pour plusieurs raisons. D'abord, cette médiation n'a aucun pouvoir juridique. Il faudrait donc que les différentes parties lui concèdent un crédit de nature politique. Ce que les proches de Jean-François Copé ne semblent pas prêts à faire pour l'instant, d'autant que certains accusent Alain Juppé d'avoir implicitement soutenu François Fillon durant la campagne, en critiquant la fameuse phrase sur les pains au chocolat ! Les conclusions de Juppé risquent donc d'être purement et simplement rejetées par le clan Copé. 

Ne restent donc que trois hypothèses : soit la commission nationale des recours s'estime incapable de départager les deux candidats et convoque un nouveau vote, ce qui serait certainement la voie la plus sage ; soit elle annonce la victoire de François Fillon - ce qui semble assez peu probable dans la mesure où les fraudes mises sur le compte des fillonistes seraient flagrantes - ;  soit elle confirme l'élection de Jean-François Copé, et alors François Fillon n'aurait plus comme dernier recours juridique que de saisir les tribunaux. Jeudi soir, l'ancien Premier ministre a assuré qu'il y était prêt. Au risque de devenir celui qui a définitivement brisé l'unité et l'avenir de l'UMP ?

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