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Le député UDI Yves Jégo quitte la vie politique pour diriger une start-up

"La vie politique n'est pas un viager. Je l'ai vécue avec passion mais j'ai envie aujourd'hui d'aller m'investir ailleurs", explique-t-il dans un entretien au "Parisien".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le député UDI Yves Jégo à l'Elysée, à Paris, le 30 janvier 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le député UDI (Union des démocrates et indépendants) Yves Jégo, âgé de 57 ans, a décidé de quitter la vie politique et l'Assemblée nationale, a-t-il annoncé lundi 18 juin au soir sur son compte Twitter. "C'est avec une profonde reconnaissance pour tous ceux qui m'ont accompagné et soutenu (...), et fier d'un parcours électif (...) qui m'a conduit jusqu'au gouvernement, que je quitterai sans regret mi-juillet la vie parlementaire et la vie politique nationale", écrit l'élu, qui reste cependant conseiller municipal jusqu'à la fin de son mandat.

"J'ai pris cette décision après 28 ans de vie politique, 16 ans de vie parlementaire, j'ai été élu quatre fois député, quatre fois maire. La vie politique n'est pas un viager. Je l'ai vécue avec passion mais j'ai envie aujourd'hui d'aller m'investir ailleurs", explique-t-il dans un entretien au Parisien publié mardi.

Il a été notamment maire de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) de 1995 à 2017 et secrétaire d'État chargé de l'Outre-Mer dans le gouvernement Fillon II (2008-2009). Il est actuellement député de la troisième circonscription de Seine-et-Marne et vice-président de l'Assemblée nationale.

"Le Parlement est devenu un outil conservateur"

Yves Jégo va désormais s'occuper "de développement durable en dirigeant une belle start-up innovante dans le secteur de la transition énergétique". "J'arrive à un moment de ma vie où je veux être le plus utile possible pour l'intérêt général. Aujourd'hui, ça n'est – hélas – plus au sein de nos institutions que je peux l'être", déplore le député, qui ne cherche "surtout pas à verser dans l'antiparlementarisme".

Mais l'élu dresse ce constat : "Le monde a changé plus vite que les institutions. Le Parlement est devenu un outil conservateur plutôt qu'un levier d'innovation et d'anticipation." "Il y a vingt ans, vous faisiez cinquante ans de carrière et on trouvait ça formidable. Aujourd'hui, au bout de quelques années, on ne vous supporte plus et ça ne me choque pas !" conclut Yves Jégo.

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