Train de vie de l’Etat : Fillon promet un sérieux tour de vis
Des frais de cigares de Christian Blanc aux soupçons de conflit d’intérêt visant Eric Woerth, en passant par les logements de fonction de Christian Estrosi ou Fadela Amara, le gouvernement est ébranlé par une série d’affaires, d’autant plus dommageables qu’elles sortent en plein effort d’austérité imposée aux Français. Ajoutons à cela la fameuse mission de l’ex-ministre Christine Boutin, qui lui permettait de cumuler retraite et indemnité pour un montant de 18.000 euros mensuels.
Ces différents écarts, et surtout leur mise au jour dans la presse, ont conduit le président Sarkozy à réclamer "une République irréprochable" .
_ ["Un certain nombre d'erreurs, de défaillances, de manquements (…) montrent que nous devons progresser en termes d'exemplarité et de transparence", a renchérit ce matin le Premier ministre.
Les chefs de l’Etat et du Gouvernement travaillent à de nouvelles mesures qui seront dévoilées dans quelques jours. Ces règles visées concerneront "les conditions d’accès aux logements de fonction, les conditions dans lesquelles se passent les déplacements des membres du gouvernement", ainsi que le nombre de collaborateurs par cabinet ministériel. "On va revenir à des règles plus strictes", annonce François Fillon.
Equipe resserrée de 15 ministres
Ces nouvelles règles s’étendront à "l’ensemble des responsables politiques", notamment les parlementaires, mais aussi tous ceux qui gèrent les grandes collectivités locales.
Et comme c’est au Premier ministre de montrer l’exemple, François Fillon plaide de longue date pour l’inscription dans une loi organique d’un nombre défini de ministères – autour d’une quinzaine, de leur intitulé et de leurs compétences. Un remaniement ministériel étant prévu à l’automne… Actuellement, le gouvernement compte 18 ministres et 20 secrétaires d’Etat.
"Les hommes politiques, et les ministres au premier rang, ont un devoir d'exemplarité et de transparence (...) C'est le sens de l'Histoire, c'est ce qu'attendent nos concitoyens", a souligné François Fillon
Gilles Halais, avec agences
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