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Tournées africaines pour Sarkozy et Besson

Nicolas Sarkozy dans la région des Grands Lacs et au Niger, Eric Besson au Sénégal, Cap Vert et Mali : il va beaucoup être question de l'Afrique ces prochains jours. Mais ces deux tournées ont deux objectifs fondamentalement différents : le président vient promouvoir la paix - et les entreprises françaises - son ministre, lui, est là pour parler immigration choisie.
Article rédigé par franceinfo
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Comme à chaque fois, comme à chaque visite présidentielle, il faudra faire le grand écart entre intérêts politiques et intérêts économiques. La visite-éclair de Nicolas Sarkozy dans la région des Grands Lacs (et au Niger) n'échappera pas à la règle.

Kinshasa le matin, Brazzaville l'après-midi : l'un ne va pas sans l'autre. Le président français veut ajouter sa pierre au règlement du conflit dans le Kivu - et surtout dissiper tout malentendu sur ses propos de janvier dernier : en suggérant un partage des richesses entre la RDC et le Rwanda, il avait suscité un tollé à Kinshasa. Aujourd'hui, il n'est plus question de partager les ressources minières, mais éventuellement de coopérer à son exploitation...

L'étape à Brazzaville sera plus délicate. A un mois de l'élection présidentielle, la France veut absolument éviter de passer pour un soutien à Denis Sassou Nguesso.

Au Niger demain, il sera question de démocratie, évidemment, mais aussi - et surtout - d'uranium. Areva vient de signer un contrat pour exploiter la mine géante d'Imouraren - ce qui fera du Niger le 2e pays producteur au monde...
_ Nicolas Sarkozy devrait ici s'employer à casser l'image d'une France prédatrice des richesses d'un pays tiers...

Besson et l'immigration

Quant à Eric Besson, c'est la première fois qu'il met les pieds sur le continent. Au programme, encore et toujours, les flux migratoires.

Le nouveau ministre de l'Immigration est aujourd'hui à Dakar, pour y rencontrer le président Abdoulaye Wade et son ministre de l'Intérieur. Au Sénégal, un accord de gestion concertée des flux migratoires a été signé entre les deux pays, en février 2008.
_ Même cas de figure au Cap Vert, où l'accord date de novembre dernier. Eric Besson y est attendu demain.

Enfin, au Mali, samedi, il s'agira cette fois de convaincre Bamako de signer un tel accord. Le gouvernement y est encore très réticent ; car le texte risque de compromettre le séjour de dizaines de milliers de clandestins maliens vivant en France...

Guillaume Gaven, avec agences

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