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Toulouse : Bayrou exprime sa différence et suscite quelques réactions

Alors que les candidats à la présidentielle affirment mettre entre parenthèses la campagne après le drame de Toulouse, le président du MoDem, lui, n’est pas d’accord avec cette position. Il estime aussi que "la violence monte dans la société française" et qu’elle s’est retrouvée dans certains propos du débat politique.
Article rédigé par Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Contrairement à François Hollande qui a décidé d’annuler un meeting à Rennes, ce soir, François Bayrou a tenu hier une réunion publique à Grenoble. Il a toutefois précisé qu’il ne s’agissait pas d’un meeting ou d’une réunion électorale. Pour lui, il s’agissait d’engager une réflexion après le drame de Toulouse. Et d’affirmer que "ce type de folie s’enracine dans l’état d’une société". «Il y a un degré de violence, de stigmatisation dans la société française qui est en train de grandir» , dit-il, avant de préciser : "Je m’inquiète depuis longtemps de ce climat qui en train de naitre et grandir en France" . Ces propos font immanquablement penser aux récentes polémiques sur la viande halal, les liens faits entre sécurité et immigration ou, plus loin dans le temps, aux déclarations autour des Roms.

Réprobation à l’UMP  

Ce matin, deux ministres ont réagit aux propos de François Bayrou. Le chef de la diplomatie Alain Juppé souhaite sur France 2 qu'on "n'ajoute pas l'ignoble à l'horrible" . Quant à son collègue de l’Education, Luc Chatel, il estime sur RMC que "dans ce type de tragédie, ce qu'on attend d'abord des responsables politiques, c'est de la retenue, du sang-froid, d'éviter toute récupération".

Hollande dans le sens de Bayrou  

De son coté, le candidat socialiste reconnaît ce matin sur RMC qu’"il y a des mots qui peuvent effectivement avoir des conséquences". "Il y a des mots qui influencent, qui pénètrent, qui libèrent. Et donc ceux qui ont une responsabilité doivent maîtriser leur vocabulaire", ajoute François Hollande, tout en affirmant ne pas vouloir faire "des commentaires de campagne".

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