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Tollé après le nouveau dérapage verbal de Georges Frêche

Les propos du président de la région Languedoc-Roussillon n'ont pas fini d'agiter le monde politique... En déclarant que Fabius avait "une tronche pas catholique", Georges Frêche suscite une nouvelle levée de boucliers. Qui pourrait bien lui coûter sa place... Martine Aubry a demandé à la maire de Montpellier de bien vouloir conduire la liste pour les régionales.
Article rédigé par franceinfo
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Actualisé à 15h45

Et une nouvelle affaire Frêche, une de plus... L'homme est coutumier des excès verbaux. Il semble bien qu'il ait, une fois de plus, franchi les bornes.
_ Dans l'hebdomadaire l'Express paru ce matin, il déclare, à propos de Laurent Fabius : “voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème: il a une tronche pas catholique”. Le contexte doit certainement être pris en compte - les deux hommes s'adorent... Mais les origines juives de Fabius ne méritaient sans doute pas cette provocation.

En tout cas, l'affaire fait grand bruit. Georges Frêche se dit aujourd'hui victime d'une chasse à l'homme. Estime que ses propos ont été déformés à dessein ; l'expression “pas très catholique” est, selon lui, une “expression populaire utilisée par tous les Français depuis des siècles”.

N'empêche... Le malaise gagne. Tout le monde politique lui est tombé sur le râble - certains, sans doute, de manière fort opportuniste.

Georges Frêche ne fait plus partie du Parti socialiste depuis 2007, depuis un précédent dérapage verbal sur les harkis, qualifiés de sous-hommes. Mais l'homme sera de facto tête de liste à gauche pour les régionales en Languedoc-Roussillon.
_ C'était du moins l'accord trouvé le mois dernier... jusqu'à aujourd'hui.

De nombreux responsables socialistes ont demandé aujourd'hui la constitution d'une liste alternative dans la région.
_ “Ça suffit !” estime le Fabiusien Claude Bartolone ; les militants doivent “accepter maintenant l'idée de ne pas être sur une liste où il y a Georges Frêche”. Même son de cloche chez Harlem Désir, numéro deux du Parti, qui appelle à la formation d'une nouvelle liste conduite par une autre personnalité.

Et ils ont été entendus : Martine Aubry, la numéro un du PS, convoque un bureau nationalmardi prochain - pour, très clairement, demander à Hélène Mandroux, la maire de Montpellier, de “conduire une liste de rassemblement de la gauche et des écologistes en Languedoc-Roussillon” , contre celle de Georges Frêche..

La droite, elle, a beau jeu de tirer sur l'ambulance. Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre appelle le PS à “retirer son soutien à Georges Frêche”. Le député Eric Raoult a découvert “un Le Pen de gauche”.

Guillaume Gaven, avec agences

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