Tensions sociales : La gauche se refait une santé
Poser les jalons d'un dialogue régulier, construire ensemble, c'était le but de cette réunion de la gauche (PS, PCF, Verts, radicaux de gauche et Mouvement républicain et citoyen), dans un contexte social houleux. Pourtant, derrière les déclarations de bonnes intentions et le satisfecit général, des divisions perdurent, notamment sur les municipales de mars et l'Europe. Aucun texte commun, ni initiative de "soutien au mouvement social", comme l'avait souhaité Marie-George Buffet, n'ont émané de la rencontre. "On s'est parlé assez franchement", a résumé Cécile Duflot (Verts). "Après avoir enterré la gauche plurielle, il était nécessaire de construire autre chose", a t-elle ajouté, saluant la création de ce groupe de liaison.
Un peu plus tard, la gauche s'est quand même retrouvée sur les bancs de l'Assemblée quand François Hollande a interpellé le gouvernement sur la situation économique et sociale du pays. Contrairement à l'usage qui veut que ce soit le Premier ministre lui-même qui réponde, le chef du gouvernement a préféré laissé répondre Xavier Bertrand, ministre du Travail et des relations sociales. La bronca a duré plusieurs minutes. François Hollande en a profité pour accuser Nicolas Sarkozy de vouloir "une épreuve de force" pour "faire plier les syndicats, monter les salariés les uns contre les autres et obtenir une espèce de victoire symbolique".
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