Taxis et VTC : une loi en route pour distribuer les rôles
Une série de sens interdits, de feux rouges et verts, c’est ce que prévoit le texte proposé par le député socialiste Thomas Thévenoud. Si le client ne fait trop la différence entre des services concurrents, si ce n’est par le prix de la course, la proposition de loi, elle, distingue parfaitement les prérogatives de chaque profession.
Le bras levé du client, uniquement pour les taxis
La révolution numérique est en marche, mais des taxis ont été pris de court. Ils recevront un coup de main de l’Etat avec l’ouverture d’ "un registre des disponibilités ". Pour être géolocalisables, ils devront s’inscrire, un système sur la base du volontariat et sans surcoût.
L’avantage de la maraude électronique a été depuis longtemps repéré par les VTC. Et bien, elles devront s’en passer et utiliser impérativement la réservation. Un amendement voté jeudi permettra au moins d'informer le client du délai. Mais, seuls les taxis pourront continuer à prendre des clients à la volée. C’est une revendication majeure de la profession.
Ces sociétés concurrentes et souvent en guerre devraient d’ailleurs moins se rencontrer puisqu’il est écrit noir sur blanc, que les VTC après une course, devront retourner "au siège de l'entreprise ou dans un lieu, hors de la chaussée, où le stationnement est autorisé ". Pas question pour ces voitures avec chauffeur de rester aux abords des gares ou des aéroports, pour faire du repérage.
Une modernisation à marche forcée
La proposition de loi vise à moderniser le parc des taxis, avec par exemple, une couleur identique par ville ou grand secteur.
Thomas Thevenoud a en tête "le modèle de Bruxelles ", où les voitures sont noires avec une bande à damiers jaunes et noirs. Pas question pour autant de copier la capitale belge.
"La bande magnétique coûte 10 euros et le taxi peut l’enlever quand il part en vacances. On peut imaginer que les taxis parisiens aient des bandes bleues et rouges avec une Tour Eiffel".
Le texte veut aussi imposer la carte bancaire pour le paiement de la course, ce qui semble une évidence...
La proposition de loi sur laquelle le Front de gauche et l’UMP se sont abstenus doit à présent passer au Sénat. D’ici l’entrée en vigueur du texte, au plus tôt le 1er janvier 2015, la pause sur les immatriculations de VTC est maintenue.
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