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Taxe financière : la mise au point de Sarkozy

Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté de taxer les transactions financières, à l'échelle de la seule France si besoin. Ce matin, François Baroin, ministre de l’Économie, et Valérie Pécresse, ministre du Budget, avaient insisté sur la promotion d’un accord européen.
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Gonzalo Fuentes Reuters)

Cela sonne comme un rappel à l'ordre de la part du chef de l'État. "J'ai vu qu'il y avait beaucoup de commentaires sur la volonté de la France de taxer les transactions financières et sur le fait de savoir si la France devait le faire seule ou avec les autres. A l'évidence, elle doit le faire avec les autres. Mais pour que cela se fasse, la France ne se contentera pas d'en parler, elle le fera". Nicolas Sarkozy s'exprimait cet après-midi lors d'une visite à Mulhouse.

Les principaux ministres chargés de ce dossier n'étaient pas vraiment sur la même ligne, ce matin. "Notre souhait, c’est d’être les promoteurs de cette taxe . Si la France la met en place toute seule, évidemment, à terme, elle sera contournée", avertissait la ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, sur France 2.

La France première, seule ou accompagnée*


"La commission européenne proposera de toute façon une directive ", annonçait au même moment François Baroin, sur I-Télé. Le ministre de l'Économie a complété ses propres propos, cet après-midi, devant l'Assemblée nationale : "La France sera le premier pays cette année à mettre en œuvre la taxe sur les transactions financières". Seule ou accompagnée, donc.

Nicolas Sarkozy avait déjà évoqué l’intérêt de l’Italie pour le principe de la taxe Tobin. Cet après-midi, il s'est déclaré "très heureux du soutien de Mme Merkel". La chancelière allemande, qu'il a rencontrée hier, est "personnellement favorable" au projet. Mais elle a précisé qu'il n'y a "pas de consensus" à ce sujet dans son gouvernement.

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