Tapis rouge dans le Golfe pour François Hollande
François Hollande est arrivé à Doha lundi matin pour la signature officielle de la vente d'avions de combat au Qatar. Le chef de l'Etat rejoindra ensuite Ryad où il sera le premier chef d'Etat occidental à assister, en tant qu'invité d'honneur, à un sommet du Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe. Une invitation qui s'explique par les choix français.
Cohérence, constance et discrétion
C'est en ces termes que que les Emirats jugent l'action de la France sur les questions régionales. Sur la Syrie ou la lutte contre Daech, Paris se range clairement du côté des monarchies sunnites. A propos du nucléaire iranien, la ligne dure adoptée face à Téhéran est aussi très appréciée des Saoudiens qui craignent de voir leur rival se doter de l'arme nucléaire. Et sur le Yémen, la France a aidé Ryad à combattre les rebelles en lui fournissant des images satellites.
Sur le plan diplomatique, c'est donc l'entente parfaite au moment où les Etats-Unis, eux, sont affaiblis. Il y a deux ans, en refusant in extremis de lancer des frappes contre Bachar al-Assad, Barack Obama a beaucoup déçu ses alliés du Golfe. Et les malentendus sont nombreux.
Une diplomatie adaptée
La France a donc toute sa place à prendre et pour cela, elle évite soigneusement de parler de la question des "droits de l'homme" à ses interlocuteurs, d'autant que sur le plan économique, les perspectives de contrats sont foisonnantes. Après le Qatar, les Emirats arabes unis pourraient eux aussi être tentés de signer pour quelques avions Rafale, les négociations ont commencé il y a 7 ans. Et en Arabie saoudite, Paris espère emporter le gigantesque contrat de modernisation de la marine et de la défense aérienne.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s'est rendu une trentaine de fois dans cette région du monde, des déplacements la plupart du temps confidentiels.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.