SOS Racisme fustige Nadine Morano, Roland Chassain et Catherine Arkilovitch
SOS Racisme s'en est pris mardi 10 juin à Nadine Morano, Roland Chassain et Catherine Arkilovitch. L'association antiraciste les a accusés de faire le jeu du Front national avant le second tour des élections législatives.
L'entre deux-tours des élections législatives est le théâtre de revirements stratégiques, entre les consignes des partis et les ambitions personnelles. Mardi, SOS Racisme a reproché à trois "candidats de la honte" de faire le jeu du Front national avant le second tour des législatives.
A la première, Nadine Morano, en ballottage difficile dans sa 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle à Toul, SOS Racisme reproche ses "compromissions idéologiques pour sauver son siège de députée" et ses "appels du pied grossiers à l'endroit du FN".
Dès dimanche soir, l'ancienne ministre avait appelé les électeurs du FN à se reporter sur sa candidature, répétant lundi qu'elle avait choisi cette démarche sans "aucun état d'âme".
Chassain veut tout, sauf le PS
Quant à l'UMP Roland Chassain, qui a choisi de se retirer dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône (Arles) alors qu'il était en position de se maintenir, en confirmant son mot d'ordre du "tous contre Michel Vauzelle" (PS), il "s'est officiellement placé dans le camp du Front national", selon SOS Racisme.
Le maire des Saintes-Marie-de-la-Mer s'est également attiré les foudres de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui "appelle la direction de l'UMP à prendre les mesures nécessaires pour exclure Roland Chassain du parti", dans un communiqué.
"Roland Chassain vient de commettre un véritable attentat politique en livrant sa circonscription au Front national", s'est indigné son président Jonathan Hayoun.
Une socialiste se maintient malgré la consigne du parti
Troisième de ces "candidats de la honte (...) à se distinguer par leur attitude" selon SOS Racisme, la socialiste Catherine Arkilovitch, qui a choisi de se maintenir dans la troisième circonscription du Vaucluse, ce qui entraîne une triangulaire dont pourrait tirer profit la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal Le Pen, arrivée en tête.
SOS Racisme juge cette décision "d'autant plus inacceptable" qu'elle a été prise "dans une circonscription où la victoire du FN a été érigée en symbole par Jean-Marie Le Pen", l'ancien leader frontiste.
"SOS Racisme appelle l'ensemble des électeurs de ces circonscriptions à voter en faveur du candidat républicain le mieux placé à l'issue du premier tour", conclut SOS Racisme dans son communiqué.
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