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Sondages : l'équipe Royal saisit la Haute autorité des primaires

Les enquêtes d'opinion en vue de la Primaire socialiste sont de nature "à perturber la sincérité du débat et l'égalité entre les candidats", dénonce la députée Delphine Batho, mandataire de Ségolène Royal pour la primaire PS
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Delphine Batho passe à l'Ecologie (PIERRE ANDRIEU / AFP)

Les enquêtes d'opinion en vue de la Primaire socialiste sont de nature "à perturber la sincérité du débat et l'égalité entre les candidats", dénonce la députée Delphine Batho, mandataire de Ségolène Royal pour la primaire PS

Enquêtes par téléphones fixes, échantillons extrêmement réduits (moins de 500 personnes), aucun avertissement à destinaton du public : dans un courrier adressé mardi à la Haute autorité des primaires socialistes (HAP), la députée des Deux-Sèvres estime que "la publication récurrente par les médias d'enquêtes d'opinion qui posent de sérieux problèmes méthodologiques est de nature à perturber la sincérité du débat et l'égalité entre les candidats aux primaires citoyennes".

Elle souligne dans sa lettre qu'"aux dires mêmes des instituts de sondage, l'absence de précédent et l'incertitude sur le corps électoral des primaires augmentent de façon très significative la marge d'erreur des enquêtes". Les dernières études parues placent toutes Mme Royal en 3e position dans les intentions de vote, distancée par François Hollande et Martine Aubry.

"A l'heure où les socialistes se battent, à l'Assemblée nationale, pour une refonte de la législation sur les enquêtes d'opinion après le scandale de l'affaire des sondages de l'Elysée, les primaires citoyennes ne peuvent être une zone de non-droit sondagière, et ne peuvent se dérouler sous la pression d'enquêtes d'opinion discutables", avertit-elle.

"C'est pourquoi nous souhaitons que votre Haute Autorité se saisisse de ce sujet, édicte des règles aux instituts, obtiennent la publication d'un avertissement ainsi que d'une période d'interdiction de publication", indique encore Mme Batho.

L'avocat Jean-Pierre Mignard, membre de la HAP, a assuré mercredi que cette requête serait "très soigneusement examinée" et promet d'y répondre "lundi au plus tard".

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