Sondage : Georges Frêche, vainqueur dans tous les cas de figure

Deux cas de figure ont été testés par les sondeurs. La présence, face à Georges Frêche, de deux listes distinctes : une liste Europe Ecologie et une autre liste PS, celle d'Hélène Mandroux. Ou bien une liste commune, car les discussions vont bon train entre les deux partis - une rencontre officielle est prévue cet après-midi à 15h pour négocier un accord de fusion.

Dans ce dernier cas, une liste commune PS/Europe Ecologie recueillerait 17 ou 20% des intentions de vote. Dix-sept si la tête de liste est le Vert Jean-louis Roumégas, 20 si c'est la socialiste Hélène Mandroux, maire de Montpellier.
_ Dans les deux cas, l'union a l'avantage d'assurer une présence au second tour.

Séparément, rien n'est moins sûr. Mais depuis plusieurs mois, les discussions achoppent sur la tête de liste : les verts refusent de partir derrière Hélène Mandroux et de servir de force d'appoint au PS. Et les socialistes n'ont pas l'intention de se ranger derrière les verts.

Dans toutes les hypothèses, l'éventuelle liste PS/Europe Ecologie ne parvient pas à l'emporter au second tour. Georges Frêche totalise 33% des intentions de vote dès le premier tour. Il recueille 40% au second, 10 points au-dessus de l'alliance socialistes/Verts et 10 points au-dessus de l'UMP, dans une triangulaire qui lui est pourtant a priori défavorable.

FN et MoDem, les grands perdants

Avec 7% des intentions de vote, le Front national ne parvient pas à remonter la pente. Il avait réalisé 17% au premier tour lors des régionales de 2004.
_ Le MoDem, avec 3%, perd plus de deux points par rapport à son score de 2004. Il confirme qu'il est avant tout un parti au service d'un homme, François Bayrou, pour une élection bien précise : la présidentielle.

Patrice Drevet de l'Alliance écologique indépendante, recueille 4 à 5% des intentions de vote, autant que Georges Fandos de Cap 21 il y a 6 ans. Il ne parvient donc à pas à capitaliser sur son nom de présentateur vedette de la météo.
_ Le dissident UMP Christian Jeanjean est lui aussi à la peine : il n'aurait finalement dans ce scrutin qu'un pouvoir de nuisance pour la liste UMP de Raymond Couderc (20%) à qui il prend 5% des électeurs. Ce qui d'ailleurs ne change rien au score final de la droite classique qui plafonne à 25%, son niveau de 2004, alors que les derniers sondage créditent l'UMP de 31% au niveau national. Et au second tour, l'UMP ne passe pas la barre des 30%.

Pierre-Jean Pluvy
_ Edité par Gilles Halais

Enquête réalisée les 5 et 6 février par téléphone auprès d'un échantillon de 700 personnes, représentatif de la population habitant dans la région Languedoc-Roussillon âgée de 18 ans et plus, réalisé selon la méthode des quotas