Sommet de la zone euro : les réactions politiques
Après l'accord trouvé lors du sommet européen de Bruxelles et l'annonce de François Hollande de faire ratifier le pacte budgétaire par le Parlement, les responsables politiques français ont réagi. Florilège.
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République : "Le Titanic fonce vers l'iceberg"
"Le Titanic fonce vers l'iceberg. Collectionnant de longue date les sommets +de la dernière chance+, les dirigeants européens n'ont plus peur du ridicule. Mais, devant l'Histoire, leur entêtement et leur myopie les conduisent aujourd'hui à commettre une faute impardonnable. A Bruxelles, ils ont décidé de continuer la politique menée depuis trois ans avec les résultats que l'on sait. Une politique qui tient en deux mots: toujours plus de rigueur pour le peuple, toujours plus de facilités pour les banques" (blog).
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF : "Une réforme fiscale profonde"
Il faut "renégocier comme promis, contrairement à ce qui est en train de se passer à Bruxelles, le pacte budgétaire européen, remettre la main sur les leviers du secteur bancaire avec la création d'un pôle public bancaire et financier pour mobiliser l'argent nécessaire, et engager une réforme fiscale très profonde" (communiqué).
Valérie Pécresse, ex-ministre UMP du Budget : "Fragiliser le couple franco-allemand"
"François Hollande a fait perdre beaucoup de temps à la France, à la zone euro et à la croissance en décidant de se prononcer seulement aujourd'hui pour l'adoption du pacte budgétaire. François
Hollande a pris le risque de fragiliser le couple franco-allemand, et donc toute l'Europe, par sa posture purement électoraliste et ses atermoiements. Il est responsable du sur-place de l'Europe depuis six mois et ce n'est pas le recyclage des crédits européens pompeusement baptisé +programme de croissance+ qui peut lui servir d'excuse. Au final, le texte adopté se situe dans la continuité de ce qui avait été négocié par le président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel" (communiqué).
Marielle de Sarnez, eurodéputée MoDem : "Temps perdu"
"Les progrès enregistrés sur la voie d'une Union bancaire constituent une avancée susceptible d'apaiser la crise obligataire qui affecte l'Espagne et l'Italie ces dernières semaines (...). En contrepartie, la mise en place d'une supervision bancaire unique, sous l'égide de la BCE, est la garantie qu'à l'avenir les risques systémiques encourus par le secteur financier seront sous contrôle", mais "je suis évidemment déçue du temps perdu pour mettre en œuvre les euro-obligations". "L'absence d'avancées concrètes sur la mutualisation des dettes est non seulement un déséquilibre politique mais aussi et surtout une erreur économique et financière" (communiqué).
Valérie Rosso-Debord, déléguée générale adjointe de l'UMP : "Hollande a menti"
"Il y a moins de deux mois, François Hollande tapait du poing sur la table en affirmant que +lui
président+, le traité européen sur la stabilité serait renégocié. Aujourd'hui et après avoir fragilisé le couple franco-allemand, François Hollande réclame que ce texte soit rapidement soumis au Parlement pour ratification! Il faut rappeler que rien n'a été renégocié. Aucune virgule du traité signé par Nicolas Sarkozy (...). Par respect pour les Français, M. Hollande devrait admettre qu'il a menti pendant toute la campagne présidentielle" (communiqué).
Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche : "Porteur d'avenir"
"L'accord conclu cette nuit entre les responsables européens est à la fois équilibré et porteur d'avenir pour le projet européen. François Hollande, conformément à ses engagements, a obtenu des avancées déterminantes pour la croissance en Europe susceptibles de relancer l'économie européenne. Les Radicaux de gauche souhaitent que la dynamique enclenchée permette, enfin, de sortir l'Europe de l'immobilisme pour franchir l'étape fédérale" (communiqué).
Florian Philippot, porte-parole du Front national : "Déni de démocratie"
"François Hollande se livre à une double agression contre les Français au sujet du pacte budgétaire européen. D'une part il trahit sa promesse de campagne en ne renégociant pas le Traité que Nicolas Sarkozy avait déjà signé. (...) D'autre part, il se rend coupable d'un très grave déni de démocratie en refusant de soumettre à référendum un texte aussi essentiel, qui va précipiter encore davantage la zone euro vers le fédéralisme antinational et l'austérité mortifère" (communiqué).
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