Cet article date de plus de dix ans.

Sénatoriales : bataille en vue pour la présidence

Qui sera le prochain président du Sénat ? Le poste est éminemment stratégique - il est considéré comme le deuxième personnage de l'Etat -, il dispose aussi d'importants pouvoirs de nominations. Deux ténors de l'UMP sont sur les rangs, Jean-Pierre Raffarin et Gérard Larcher. A gauche, le président sortant Jean-Pierre Bel ne se représente pas, c'est le président du groupe Didier Guillaume qui y va.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Qui présidera le prochain Sénat ? © MaxPPP)

C'est un poste prestigieux, qui aiguise bien des appétits : la bataille pour le "plateau" - du nom de la vaste estrade d'où sont présidées les séances au Sénat - est lancée. Car, dans la mesure où le président du Sénat assure l'intérim du chef de l'Etat en cas de décès ou de démission, il est considéré comme le deuxième personnage de la République. Au plan protocolaire, lors de cérémonies officielles, il n'est que troisième, derrière le Premier ministre.

Chef d'Etat par intérim donc. Mais surtout, le président du Sénat dispose d'importants pouvoirs de nominations. Comme le président de l'Assemblée nationale, il nomme trois des neuf membres du Conseil constitutionnel, un du Conseil supérieur de la magistrature. Sans compter le Conseil supérieur de l'audiovisuel, l'Autorité de régulation des télécommunications, la Commission nationale de l'informatique et des libertés, le Haut conseil de l'Education, l'Autorité des marchés financiers...

Au quotidien, le président du Sénat préside les séances les plus importantes, comme le questions au gouvernement ou le vote des budgets.

Des candidats qui veulent réformer l'institution

L'élection est prévue le 1er octobre. Et elle s'annonce plutôt ouverte, si aucune majorité nette ne se dégage, et surtout si des sénateurs "dissidents" sont élus... 

Dans les starting-blocks, Gérard Larcher. Il a annoncé sa candidature en février dernier, et a déjà présidé le Sénat entre 2008 et 2011. Il veut avec le Sénat "construire un contre-pilier institutionnel représentant l'opposition face à l'exécutif et à sa majorité à l'Assemblée nationale" .

Face à lui, un autre ténor de l'UMP, ex-Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin. "Je propose un vrai sursaut" , a-t-il dit en présentant sa candidature le 12 septembre. "L'avenir du Sénat passe par un rapport de force républicain avec le président de la République" .

Un troisième candidat UMP est sur les rangs : Philippe Marini, qui veut "travailler efficacement à une rénovation du Sénat dans ses procédures pour qu'il joue tout son rôle" .

Au centre, ce sera Nathalie Goulet, qui veut un Sénat "plus efficace" , quitte à diminuer le nombre de sénateurs.

Et à gauche ? Jean-Pierre Bel, le président sortant, ne se représente pas. C'est le président du groupe PS, Didier Guillaume, un proche de François Hollande, que les sénateurs socialistes ont désigné pour mener la bataille.

 

  (rôle pdt sénat)
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.