Ségolène Royal saluée par les socialistes après son échec
La candidate à la primaire socialiste n'a pu cacher sa déception dimanche soir. Après son échec au premier tour de la primaire, l'ex-candidate de 2007 a vu son courage salué par les ténors socialistes
"Qu'elle sache que nombre de ses idées sont aujourd'hui partagées par tous", a joliment dit François Hollande dès dimanche soir soulignant qu'il mesurait "la déception de Ségolène Royal". Arnaud Montebourg, arrivé contre toute attente à la troisième place, a annoncé qu'il allait lui rendre une "visite amicale" lundi après-midi car elle "l'a ému cette nuit". "Je lui suis resté un ami très proche pendant cette campagne".
Lundi, Harlem Désir, premier secrétaire par intérim, a eu un "mot particulier" pour la présidente de Poitou-Charentes : "parce qu'elle a porté nos couleurs face à la sarkozie", parce qu'elle a mené "une formidable campagne", un "combat courageux". "Son émotion nous a touchés", a dit l'eurodéputé.
Laurent Fabius (pro-Aubry), qu'elle avait écrasé à la primaire de 2006, a trouvé sa campagne "extrêmement courageuse, digne". "Ca doit être très difficile pour elle sur le plan humain, mais je pense qu'elle doit être saluée", a-t-il dit. "il faut reconnaître à Ségolène Royal d'avoir mis le doigt sur des questions qui restent d'actualité, elle a une sensibilité populaire que peu ont et qu'elle a gardée, elle a bousculé un peu les habitudes", a dit pour sa part le patron des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault.
Echec à la primaire
L'ex-candidate à la présidentielle de 2007 qui avait rassemblé 17 millions de voix au second tour n'a obtenu qu'environ 7% lors de la primaire. Au plan national, elle n'est arrivée que 4e, derrière son ancien porte-parole et dans sa région, elle est devancée dans les Deux-Sèvres (44% pour Hollande, 18% pour Royal). S'affichant souvent comme la candidate des quartiers populaire, elle n'a pas réussi à mobiliser cet électorat puisqu'en Seine-Saint-Denis elle n'obtient que 8% des voix, 7% dans le Val-de-Marne.
"C'est un échec terrible pour Ségolène Royal, passée du Capitole à la roche tarpéienne. Elle a fait une bonne campagne, intéressante, dynamique, mais tout se passe comme si ça n'imprimait plus", analysait dimanche soir le politologue Frédéric Dabi, alors que dans son QG les partisans de la candidate affichaient leur déception.
La déclaration de Ségolène Royal le 9 octobre 2011
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