Ségolène Royal impose son tempo au PS
Le calendrier s'accélèrerait-il au Parti socialiste ? Les récentes déclarations de Ségolène Royal ont, semble-t-il, pris tout le monde de court. Et surtout les éventuels autres postulants au poste de Premier secrétaire...
_ Plus qu'un calendrier qui s'accélère, c'est donc Ségolène Royal qui impose son calendrier. En déclarant hier qu'elle voulait aller “cette année jusqu'au bout” de sa démarche entamée avec sa candidature à l'Elysée (voir article). Une manière un peu alambiquée d'annoncer qu'elle briguera le poste laissé libre par son ex-compagnon, François Hollande.
Il n'y avait pourtant pas urgence. Le PS doit effectivement tenir un congrès cette année, mais pas tout de suite, sans doute en novembre. Et comme François Hollande doit passer la main, certains se prennent à rêver. D'où l'offensive de Ségolène Royal, pour prendre tout le monde de vitesse.
_ Tout le monde ? Et qui ?
Dominique Strauss-Kahn ne représente plus vraiment une menace ; il est loin, à Washington, à la tête du FMI.
_ Reste Bertrand Delanoë, qui ne peut raisonnablement pas encore faire acte de candidature. Il a une campagne électorale à mener, une réélection à arracher à la mairie de Paris. Bref, s'il postule à la tête du PS, ce ne sera qu'au printemps. Un peu tard. Sauf s'il gagne les municipales. Parce que Ségolène Royal, elle, ne se présente pas. On ne risque donc pas de parler d'elle...
Voilà qui risque de compliquer encore un peu plus la campagne pour les municipales à Paris. L'opposition ne s'y est pas trompée, demandant dès ce matin à Delanoë qu'il lève l'ambigüité sur ses intentions.
Guillaume Gaven
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