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Ségolène Royal a reçu le soutien des patronnes du PS et d’EELV, Martine Aubry et Cécile Duflot

Défendre la légitimité de Ségolène Royal, c’est l’objectif des patronnes du PS et d’EELV, Martine Aubry et Cécile Duflot, qui ont fait le déplacement à La Rochelle (Poitou-Charentes) mardi 12 juin. Valérie Trierweiler encourage, elle, son opposant.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Martine Aubry, Ségolène Royal et Cécile Duflot à La Rochelle (Poitou-Charentes) en juin (AFP PHOTO / XAVIER LEOTY)

Défendre la légitimité de Ségolène Royal, c'est l'objectif des patronnes du PS et d'EELV, Martine Aubry et Cécile Duflot, qui ont fait le déplacement à La Rochelle (Poitou-Charentes) mardi 12 juin. Valérie Trierweiler encourage, elle, son opposant.

Martine Aubry et Cécile Duflot se sont déplacées mardi à La Rochelle pour soutenir la candidature de Ségolène Royal.

L'ancienne candidate de 2007 est en difficulté dans la 1ère circonscription de La Rochelle face au dissident socialiste, Olivier Falorni, qui pourrait l'empêcher d'atteindre son objectif : obtenir le "perchoir".

Mettant en avant le soutien de François Hollande, Ségolène Royal est venue accueillir les deux femmes. Toutes trois se sont ensuite rendues à la préfecture, où la candidate socialiste a déposé vers 11 heures sa candidature.

Ayant obtenu 32,03% des voix au premier tour, la candidate du PS doit affronter dimanche Olivier Falorni, exclu du parti, second avec 28,91%.

Soutien présidentiel

Bien que François Hollande ait dit à plusieurs reprises qu'il ne se préoccuperait plus des affaires du PS s'il entrait à l'Elysée, Ségolène Royal s'est prévalue sur BFMTV-RMC du soutien du chef de l'Etat.

Selon elle, ce dernier "a dit très clairement que j'étais l'unique candidate qui pouvait se prévaloir de son soutien et représenter la majorité présidentielle, mais surtout, il a fait savoir, ainsi que son Premier ministre, qu'on ne pouvait pas se maintenir en candidat dissident", a-t-elle rapporté.

François Hollande exprime aussi son soutien à Ségolène Royal dans sa profession de foi de second tour.

La Première Dame encourage l'opposant

Ce soutien n'est pas sans faire des vagues, en ce début de présidence "normale". Sur Twitter, la compagne du président, Valérie Trierweiler, a manifesté, elle, son soutien au dissident socialiste, Olivier Falorni.

"Courage à Olivier Falorni qui n'a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d'années dans un engagement désintéressé", a-t-elle écrit.

Olivier Falorni s'est "réjoui" du soutien que lui a apporté la compagne du président. De son côté, Martine Aubry a estimé que "la seule chose qui compt[ait]" était le soutien de François Hollande à Ségolène Royal.

Falorni, inflexible malgré la consigne du parti

Depuis lundi, le PS se prend à rêver d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale. De son côté, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, a appelé, mais en vain, au désistement d'Olivier Falorni.

"Nous sommes convaincus que la seule candidate de la gauche (...) gagnera dimanche prochain et ce n'est pas les voix des sarkozystes et de l'extrême droite qui vont faire battre la candidate de gauche dans une terre de gauche", a-t-elle mis en garde à son arrivée à La Rochelle.

S'il était finalement élu, Olivier Falorni se verrait ainsi fermer les portes du groupe PS à l'Assemblée. Mais le dissident socialiste, qui a déposé sa candidature lundi pour le second tour, reste inflexible.

"La venue de Martine Aubry à La Rochelle est un gâchis alors qu'il y a des candidats socialistes qui auraient besoin de son aide pour combattre l'UMP et le Front national", a-t-il critiqué, en réaction lors d'une conférence de presse.

La voie d'une réconciliation semble définitivement bouchée.

Déjà affaiblie par sa quatrième place à la primaire socialiste à l'automne dernier, l'ancienne candidate à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, a par ailleurs assuré que même battue, elle n'arrêterait pas la politique.

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