Sécurité à Marseille : Aubry défie Guéant
La sécurité comme thème de campagne ce matin à Marseille. Le ministre de l'Intérieur était sur place pour installer le nouveau préfet délégué à la sécurité et à la défense Alain Gardère. Accompagné du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, il a qualifié d'"absolument insupportable" la recrudescence de délinquance que connaît actuellement la ville.
Claude Guéant a annoncé l'arrivée de deux compagnies de CRS à Marseille, en plus d'une centaine de policiers attendus d'ici fin septembre et promis au printemps dernier.
_ Une décision "profitable aux quartiers", mais "pas suffisante", selon David-Olivier Reverdy, secrétaire régional adjoint du syndicat Alliance de la police nationale. "Sur les quelque 360 policiers qui vont arriver, 200 sont des CRS donc mobiles par essence, qui quitteront la ville en cas de coup dur ailleurs ", a-t-il expliqué.
Martine Aubry défie le gouvernement sur son terrain de prédilection : la sécurité
Martine Aubry a donc décidé de profiter de cette visite ministérielle, pour se rendre elle aussi dans la cité phocéenne. Une visite tenue secrète jusqu'au dernier moment. Accompagnée par les maires de Grenoble, Toulouse et Sarcelles, elle est venue "défier" le ministre de l'Intérieur et dresser un constat d'échec de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy.
"Je serai la présidente de la sécurité de tous les Français", a-t-elle déclaré. "On ne règle pas les problèmes de sécurité en faisant valser les préfets ", "je reproche à Nicolas Sarkozy, chargé de la sécurité depuis 10 ans, d'utiliser l'insécurité, alors que moi je la combattrai", a ajouté la candidate à 41 jours de la primaire.
La candidate socialiste a notamment rappelé un des points du programme socialiste : rétablir les 10 000 emplois de policiers et gendarmes supprimés ces dernières années par l'Élysée.
Clara Beaudoux, avec agences
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