"Sauver l'UMP ce n'est pas gagné" (Alain Juppé)
"Sauver l'UMP, ce n'est pas gagné". Alain Juppé n'est pas très optimiste sur l'avenir du parti qu'il co-dirige avec Jean-PIerre Raffarin et depuis la destitution de Jean-François Copé. Le maire de Bordeaux estime que l'UMP est en danger, à la fois "politique" et "financier". La faute à l'accumulation des scandales et notamment l'affaire Bygmalion qui a coûté son poste au député-maire de Meaux. Tout en espèrant que l'élection d'un nouveau président, en novembre, permettra un "rebond", Alain Juppé s'active pour sauver le parti de droite. Lundi après-midi, il a annoncé avoir eu une conversation téléphonique avec Nicolas Sarkozy. "Nous avons décidé de nous voir pour aller plus loin, un coup de téléphone ne règle pas tout" a-t-il expliqué à la presse. Pas question pour autant de lui donner des conseils comme l'a fait Pierre Lellouche qui a appelé l'ancien chef de l'Etat à dire sa vérité.
"Quand on voit s'accumuler les chiffres il y a tout lieu de s'interroger."
Alain Juppé attend, par ailleurs, l'audit financier de l'UMP en juillet pour avoir "une photo précise de la situation actuelle". Jusqu'à dimanche, la tempête que traverse l'UMP touchait uniquement les hauts responsables du parti. Mais depuis les dernières révélations de Mediapart, c'est le groupe politique à l'Assemblée Nationale qui est éclaboussé. Et, le premier dans la tourmente, c'est Christian Jacob, le président du groupe. Selon le site d'informations, en 2012, le groupe UMP aurait accordé un prêt de 3 millions d'euros à l'UMP. Une décision légale mais moralement condamnable aux yeux de nombre d'élus UMP pas forcément d'accord avec cet usage de l'argent public.
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