Sarkozy se prépare à affronter Hollande
Nicolas Sarkozy n'a pas annoncé sa candidature à la présidentielle. Pourtant, à l'Elysée, on aiguise ses arguments et on décortique les petites phrases assassines au sein du PS... pour affronter Hollande.
Nicolas Sarkozy sera-t-il candidat pour un second quiquennat ? Il ne l'a pas encore annoncé, même s'il a évoqué sa probable candidature devant les députés UMP. Quoiqu'il en soit, l'actuel locataire de l'Elysée se prépare. Ici et là dans la presse, Brice Hortefeux est annoncé comme pressenti pour mener la campagne du futur candidat Sarkozy. Autour de l'ex-ministre de l'Identité nationale, des conseillers du Palais cogitent quant au futur adversaire socialiste. Et s'ils pensaient que cet adversaire serait Martine Aubry, ils penchent maintenant pour François Hollande, rapporte Le Parisien.
Le député de Corrèze est craint à l'Elysée. "A l'UMP, beaucoup considèrent l'ex-patron du PS comme un adversaire potentiellement redoutable", écrit le site du quotidien. Le danger est réel selon un proche du président : "c'est plié. Hollande va gagner la primaire. Il est habile. Et il pioche dans notre électorat". D'après les sondeurs de l'Elysée, François Hollande séduit deux types d'électeurs convoités par Nicolas Sarkozy : les seniors et les sympathisants du centre.
Pour le contrer, les conseillers vont se focaliser sur le manque d'expérience du député de Corrèze - qui n'a jamais été ministre - et ses faiblesses sur la politique étrangère. Brice Hortefeux annonce déjà que de vieilles phrases de François Hollande seront ressorties des placards comme celle où il dit ne pas aimer les riches et que l'on était riche à partir de 4.000 euros.
La primaire socialiste et ses petites phrases: du pain béni pour l'Elysée
Ségolène Royal a affirmé jeudi que François Hollande se qualifiait par son "inaction". Une petite phrase parmi d'autres dont se régalent les conseillers qui préparent la campagne de Nicolas Sarkozy. "Ça va être un spectacle de plus en plus pitoyable", a déclaré l'Elysée au Parisien. "Ça nous sert. On prépare nos argumentaires avec ces déclarations", a dit de son côté un membre de la "cellule riposte".
L'Elysée guette les piques et tente de cerner les faiblesses de l'ex-compagnon de Ségolène Royal. "Hollande, c'est qui ? Les gens vont dire : Ah oui je le connais, il vend des tulipes", plaisante un sarkozyste cité par Le Parisien. Le président de la République n'est pas en reste, comparant, en privé, François Hollande à un morceau de sucre : "Le sucre, ça paraît solide quand vous le tenez. Mais prenez de l'eau, c'est soluble !"
François Hollande, lui, a déjà commencé à attaquer Nicolas Sarkozy. Sa dernière salve date de jeudi soir : "un euro pour se débarraser de Sarkozy, ce n'est quand même pas cher !", a-t-il lancé en déplacement dans le Pas-de-Calais.
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