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Sarkozy : mobilisation générale pour l'emploi

Le président de la République a présenté ce midi, à Rethel, dans les Ardennes, la 3e étape de son plan anti-crise - ce qu'il appelle la "mobilisation pour l'emploi". Un catalogue de mesures en fait, où l'Etat se retrouve en première ligne.
Article rédigé par franceinfo
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Mobilisation générale. C'est Nicolas Sarkozy qui le dit. La crise est là pour le conforter dans ses certitudes : l'Etat doit se mobiliser pour l'emploi. Et rapidement. Le président de la République a dévoilé ce midi la longue liste de ses exigences. L'emploi est le 3e volet de son plan anti-crise, dit-il.

Tout sera donc mis en place pour favoriser un retour rapide à l'emploi. La formation continue doit désormais être réservée aux personnes en difficultés.
Le pôle emploi - le nouveau nom de l'organisme issu de la fusion ANPE-Assedic - doit devenir rapidement une réalité : le guichet unique doit être prêt dès l'été prochain, dit-il.

L'implication de l'Etat dans la création d'emploi va également s'intensifier. C'est ce qu'on appelle les emplois aidés. Le président annonce 100.000 contrats supplémentaires pour 2009. Il a demandé au gouvernement “d'augmenter à 330.000 le nombre d'embauches dans le projet de loi de finances pour 2009”.

Quant aux contrats de transition professionnelle, qui permettent aux salariés de toucher l'intégralité de leur salaire pendant un an, pour aider au reclassement en cas de licenciements économiques, ils pourraient être généralisés ; c'est du moins le souhait de Nicolas Sarkozy. Aux partenaires sociaux d'y travailler. Dans l'immédiat, il a annoncé la généralisation des CTP aux bassins d'emploi les plus touchés.

Autre annonce : l'assouplissement des CDD. Le chef de l'Etat a demandé aux partenaires sociaux de réfléchir à un assouplissement du recours aux CDD. Car “un CDD en plus c'est un chômeur en moins”.

Pour favoriser l'emploi à domicile, Nicolas Sarkozy a évoqué la possibilité de mettre en place une avance sur le crédit d'impôt dont bénéficient les employeurs. “Dans le champ des services à la personne, il existe aussi des freins à faire sauter. Certains ménages renoncent à recourir à ces services car cela constitue une charge immédiate lourde, qui ne leur est remboursée que l'année suivante sous forme de crédit d'impôt. Je demande qu'on envisage d'aider ces ménages en leur consentant une avance sur ce crédit d'impôt.”

Enfin, le président de la République s'attaque au tabou du travail du dimanche. Nicolas Sarkozy a demandé aux parlementaires de se saisir “maintenant” et “sans tabous” d'une proposition de loi sur le travail dominical.

Et les partenaires sociaux sont sous pression - l'ensemble des négociations doivent impérativement se conclure avant la fin de l'année. Nicolas Sarkozy en a décidé ainsi ; il tiendra d'ailleurs une réunion dans un mois, pour un point d'étape.

Guillaume Gaven, avec agences

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