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Sarkozy intraitable sur le respect des engagements de la France

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a profité de la conférence de presse commune avec la chancelière Angela Merkel pour réaffirmer "la volonté absolue de la France de respecter ses engagements".
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel donnent une conférence de presse commune, à l'Elysée, le 16 août 2011. (AFP - Patrick Kovarik)

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a profité de la conférence de presse commune avec la chancelière Angela Merkel pour réaffirmer "la volonté absolue de la France de respecter ses engagements".

Drapeau européen à l'arrière plan, prise de parole à tour de rôle... les discours avaient bien sûr une dimension européenne. Mais pas seulement. Les deux dirigeants ont aussi en tête leur calendrier électoral respectif. En l'occurrence, mai 2012 pour le Président français dont la volonté de se présenter pour un second mandat ne fait guère de doute.

Alors que sa côte de popularité, bien qu'en légère hausse, demeure toujours à des niveaux historiquement faibles pour un chef d'Etat, Nicolas Sarkozy sait que son meilleur atout repose sur sa stature internationale et son image de dirigeant le plus à même de gouverner le pays à travers la crise. D'où un discours qui s'adressait aussi, en filigrane, aux électeurs français.

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Après avoir redit sa détermination à réduire les déficits, soit de les ramener à 4,6% du produit intérieur brut en 2012 (contre 5,7% cette année), avant d'atteindre 3% en 2013, Nicolas Sarkozy a aussi remis sur la table sa fameuse "règle d'or" mais dopée du label européen. La France et l'Allemagne vont proposer que les 17 pays membres de la zone euro adoptent la "règle d'or" sur l'équilibre budgétaire avant l'été 2012, a ainsi annoncé l'hôte de l'Elysée.

Le Premier ministre François Fillon prendra les "contacts nécessaires" avec les différentes forces politiques françaises pour voir si un consensus est possible pour faire adopter cette "règle d'or", a-t-il également précisé, histoire de pousser son avantage tout en gênant le PS.

Opposé depuis le début à cette initiative présidentielle, le front socialiste pourrait cependant se fissurer. Début août, le candidat à l'investiture du PS pour la présidentielle 2012, Manuel Valls a estimé que Nicolas Sarkozy devait "discuter avec les dirigeants de l'opposition" de son projet d'inscrire la "règle d'or" budgétaire dans la Constitution.

Une prise de position qui n'aura échappé à personne. Ni à droite, ni à gauche.

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