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Sarkozy entre conservatisme et modernisme, selon Nathalie Kosciusko-Morizet

La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a récusé toute "droitisation" de Nicolas Sarkozy, jugeant sa récente déclaration "conservatrice sur un certain nombre de valeurs", mais "très moderne" sur le chômage.
Article rédigé par Francetv 2012
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La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet en octobre 2011 à Paris (AFP PHOTO ALEXANDER KLEIN)

La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a récusé toute "droitisation" de Nicolas Sarkozy, jugeant sa récente déclaration "conservatrice sur un certain nombre de valeurs", mais "très moderne" sur le chômage.

Invité du "Forum Radio J" dimanche, Nathalie Kosciusko-Morizet s'est dit "très surprise par la façon dont les uns et les autres ont réagi" à l'interview du chef de l'Etat au Figaro Magazine "en parlant de droitisation de la campagne".

"Cette interview, elle est conservatrice sur un certain nombre de valeurs sans aucun doute et aussi très moderne sur un certain nombre de propositions", a-t-elle déclaré.

"L'indemnisation du chômage ça concerne les Français"

Selon elle, "quand on parle de faire un référendum sur des questions de société, ce n'est pas une droitisation, c'est l'affirmation de positions qui sont fondées sur des valeurs, mais qui dans la pratique politique s'inscrivent dans la modernité". "L'indemnisation du chômage ça concerne les Français", a-t-elle souligné.

A François Hollande, qui a accusé samedi Nicolas Sarkozy de s'en prendre "aux plus fragiles", NKM réplique: "les plus fragiles, c'est les chômeurs qui à 75% n'ont pas la formation qu'ils veulent. Que dit François Hollande à ceux-là? Pas grand chose parce que la gauche ne s'adresse plus à ceux-là".

"Madelin tombe dans les excès"

A une question sur la phrase de l'ancien ministre libéral Alain Madelin, selon qui la proposition de référendum sur les chômeurs est une "manoeuvre cousue de fil brun", la ministre répond que "ce n'est pas la première fois qu'Alain Madelin tombe dans les excès".

L'ex-ministre Alain Madelin a accusé Nicolas Sarkozy de vouloir "rabattre les électeurs du Front national" en proposant un référendum sur les chômeurs, y voyant une "manoeuvre cousue de fil brun" et "une faute lourde", dans une tribune publiée vendredi sur Le Huffington Post.

"Assurément cette polémique était calculée et voulue par les fins stratèges populistes et droitiers de l'Elysée. Sans doute escomptent-ils aussi tendre un piège à la gauche et rabattre les électeurs du Front national. Mais la ficelle est trop grosse et le piège ne peut que se retourner contre eux", affirmait l'ancien chef de file du libéralisme en France.

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