Cet article date de plus de treize ans.

Sarkozy devrait assister aux JO, coûte que coûte

Après avoir posé des conditions, Nicolas Sarkozy s’apprêterait à officialiser sa présence à Pékin pour l’ouverture des JO. {"Capitulation"}, dénoncent les militants des droits de l’Homme, car aucune des conditions posées n’a été satisfaite…
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Radio France © France Info)

Ira ou ira pas à Pékin ?
_ La décision de Nicolas Sarkozy d’assister à la cérémonie d’ouverture des JO n’est pas encore annoncée, qu’elle suscite déjà protestations et polémique. Le président devrait mettre fin au suspens dans les heures, tout au plus dans les jours qui viennent. Précisément, après avoir rencontré le président chinois Hu Jintao, en marge du sommet du G8 à Toyako (Japon).

Déjà, les observateurs soulignent les signes positifs. Comme la reprise du dialogue, il y a quelques jours, entre Pékin et les représentants du dalaï lama, plus de trois mois après les violents troubles qui se sont déroulés au Tibet à la mi-mars. Mais le président français avait posé deux autres "conditions" à sa présence aux JO, et qui n’ont toujours pas été satisfaites : la libération des prisonniers politiques et la lumière sur les événements tibétains.

Même si le compte n’y est pas, l’entourage du chef de l’Etat commence à préparer le terrain. "Si la réaction chinoise est à la hauteur de ce qui se passe depuis quelques semaines, alors j’ai bon espoir" qu’il y aille, confiait récemment le député UMP Frédéric Lefebvre, un proche de Sarkozy. Dans ce contexte, on ne voit pas comment il pourrait en être autrement.

"Coup de poignard dans le dos"

Et la perspective de la présence de Nicolas Sarkozy à Pékin le 8 août prochain fait bondir les militants des droits de l’homme. A l’image du bouillonnant secrétaire général de Reporters sans frontières. S’il se rend à Pékin, Nicolas Sarkozy "capitule" et "abandonne ses propres engagements", ce sera un "coup de poignard dans le dos", prévient Robert Ménard.

De son côté, le patron des députés socialistes Jean-Marc Ayrault appelait, il y a quelques jours encore, le chef de l’Etat à boycotter la cérémonie "au nom de tous ceux qui luttent pour la liberté et les droits de l’Homme dans le monde". Invitant également le président en exercice du Conseil européen à demander à "tous ses collègues européens" d’en faire de même.

Après avoir fait des déclarations fortes, puis envoyé des émissaires dans la capitale chinoise pour arrondir les angles, Nicolas Sarkozy s’apprêterait donc à officialiser sa présence à la cérémonie d’ouverture des JO. Cela fait si peu de doutes en Chine, que les tours opérateurs chinois ont remis la "destination France" en bonne place dans leurs catalogues.

Gilles Halais

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.