Sarkozy devant le Congrès : les réactions
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“Volontarisme et réalisme” pour l'UMP :
Vingt sur vingt. La note attribuée par l'UMP au président de la République n'aura pas quoi surprendre. Les députés et les sénateurs de droite, très mobilisés sur les bancs du Congrès à Versailles chantent les louanges de la prose présidentielle. Pour le patron de l'UMP, Xavier Bertrand, fidèle de Nicolas Sarkozy, il s'agit d'un “discours fort”, qui prend “toute la mesure de la crise”.
Le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy “prépare la France pour l'après-crise”.
Sur les bancs du gouvernement, qui affichaient complets, la satisfaction était également au rendez-vous.
A droite, tous les parlementaires n'ont pas applaudi. Quelques voix discordantes se font entendre comme celle de Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et fondateur de Debout la République.
Le président du Modem, François Bayrou, dénonce un “incroyable catalogue de campagne électorale”.
- “Discours creux et politique inégalitaire” pour la gauche :
A gauche, la teneur des réactions n'a pas non plus de quoi surprendre. Les parlementaires n'ont pas été satisfaits. L'ex-premier ministre socialiste Laurent Fabius regrette un discours “faible et décevant” . “Le président s'exprime comme s'il n'était pas au pouvoir”, estime-t-il. Pour la première secrétaire du PS, Martine Aubry, Nicolas Sarkozy laisse les Français “seuls face à la crise”.
“500.000 euros euros pour entendre ce que l'on vient d'entendre, je trouve cela très cher payé”, ironise le député PS Jérôme Cahuzac. Les Verts, qui ont boudé l'hémicycle versaillais jugent n'avoir rien appris : “une compilation d'annonces déjà vues”, pour leur secrétaire générale, Cécile Duflot.
Et lorsqu'elle admet qu'il y a une nouveauté, la gauche s'en inquiète.
- “Contradictions” pour les syndicats :
Du côté des syndicats, le discours est accueilli avec méfiance. Jean-Claude Mailly, de Force Ouvrière, estime qu'on voit “une contradiction dans le discours entre un rappel des principes et valeurs républicains et ensuite des esquisses de pistes qui vont remettre en cause ces même principes”.
Moins sévère, la CFTC, par la voix de son secrétaire général, Jacques Voisin, enregistre l'ambition présidentielle de sortir de la crise, mais “il reste beaucoup de doutes sur les moyens”.
Du côté des syndicats patronaux, c'est plutôt la satisfaction.
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