Sarkozy confirme son opposition au mariage gay, Hollande le promet pour le printemps 2013
Dans le numéro d'avril du magazine homosexuel Têtu, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont développé chacun leurs positions sur des questions de société telles que le mariage gay ou la procréation médicale assistée.
Les candidats UMP et PS à l'Elysée, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont détaillé chacun dans le numéro d'avril du magazine homosexuel Têtu leurs positions sur le mariage homosexuel, la procréation médicale assistée, le statut du beau-parent et les transsexuels.
Sarkozy estime que la lutte contre l'homophobie est "plus importante"
M. Sarkozy, opposé au mariage homosexuel, explique toutefois qu'il est "prêt à proposer - c'est une affaire de décret - que la cérémonie en mairie pour un pacs homosexuel, soit de droit. La cérémonie en mairie permettrait une vraie reconnaissance sociale", affirme-t-il.
Interrogé sur le statut de beau-parent, promis lors de la campagne de 2007, il reconnaît ne pas "savoir comment régler le problème aujourd'hui".
"Faire reconnaître un droit au beau-père peut être vécu comme une remise en cause des droits du père. De même pour une belle-mère (...). Je n'ai pas trouvé la solution".
Le président-candidat affirme par ailleurs que la parade des homosexuels "est utile mais elle peut aussi être caricaturale et réductrice" et considère que "la lutte contre l'homophobie est beaucoup plus importante que la lutte pour le droit à la procréation ou pour l'adoption dans un couple homosexuel".
Hollande promet le mariage gay "au printemps 2013"
M. Hollande, qui est favorable au mariage homosexuel et à l'adoption, précise son calendrier en affirmant que cela devrait intervenir "au plus tard au printemps 2013", s'il était élu.
Il rappelle qu'il est favorable à la procréation médicale assistée aux couples de lesbiennes "à condition qu'il y ait "un projet parental", affirme qu'il est "soucieux du respect de l'anonymat du don de gamètes" et qu'il est "hostile à la gestation pour autrui" (GPA).
Interrogé sur les personnes transsexuelles, le député de Corrèze indique qu'il est "pour la rectification de l'état civil lorsqu'il y a eu changement de sexe", la procédure actuelle étant encore conditionnée en France à la preuve d'une opération chirurgicale irréversible.
M. Hollande est aussi "pour partie" favorable à un remboursement par la sécurité sociale (actuellement-, les prises en charge par l'assurance maladie sont assez variables, constatait en 2010 la Haute autorité de santé), mais souligne qu'"il n'y a pas de raison de donner une gratuité totale à ce qui est un choix individuel".
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