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Sarkozy candidat : entre "non-événement", "opération marketing" et "absolue nécessité"

L'annonce officielle de la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire de Les Républicains suscite de nombreuses réactions mais à part ses proches, les soutiens sont rares. Tour d'horizon.
Article rédigé par franceinfo
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  (Nicolas Sarkozy est le premier président de la République battu à se déclarer à nouveau candidat © AFP)

Au premier abord, la réaction peut surprendre. Et pourtant, Benoist Apparu, député Les Républicains de la Marne et soutien d'Alain Juppé, voit dans l'annonce de Nicolas Sarkozy,"une bonne nouvelle".  "C’est une bonne nouvelle pour la primaire car ça veut dire qu’on aura un très beau casting entre Bruno Lemaire, Alain Juppé, François Fillon, Nicolas Sarkozy et tous les autres bien évidemment", a-t-il jugé sur France Info.   Pour Benoist Apparu,  la candidature de Nicolas Sarkozy n’est pas une "surprise" et elle "ne change rien" pour la stratégie d’Alain Juppé.

"Dans cette période troublée, on a besoin de quelqu'un qui a une vision, qui a de l'autorité, de l'expérience, de l'énergie et [...] Nicolas Sarkozy remplit ces conditions" a estimé Daniel Fasquelle sur France Info. Le député du Pas-de-Calais les Républicains est persuadé qu'il va "continuer de progresser dans les sondages et surtout dans l'opinion publique". Ce qu'il veut dire, estime Roger Karoutchi, sénateur les Républicains, c'est : "Bien sûr vous m'attendiez, et moi, je veux vous dire ce que je compte faire".  "Ce n'est pas une revanche, à moins que ça soit celle de la France" a estimé Roger Karoutchi sur France Info. 

Un "non-événement" pour Razzy Hammadi (PS) 

A gauche, la candidature de Nicolas Sarkozy sonne comme un "non-événement" . Sur France Info, Razzy Hammadi s'est étonné que l'ancien chef de l'Etat tente un retour."Je pense que nous sommes l'un des seuls pays du monde occidental où on a des hommes politiques qui reviennent, qui ne laissent pas la main" , a-t-il ajouté. Quant à la perspective d'un duel en forme de revanche avec François Hollande, pour le député socialiste, ce sont deux postures qui se font face. "Il ne faut pas confondre acharnement et détermination. S'il faut tout donner comme le dit Nicolas Sarkozy, la vérité nous impose de regarder la situation […]. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, nous avons eu une désorganisation de nos services de renseignement, près de 20.000 postes de policiers supprimés. Nous les avons recréés. Sur la question économique, nous sommes en train de retrouver un niveau de chômage en deçà de ce que nous avait légué Nicolas Sarkozy" , a complété le porte-parole des socialistes.

Le retour de "Super menteur" aux yeux de Florian Philippot

De son côté, le vice-président du Front National, Florian Philippot, voit dans ce retour celui de "Super-menteur" .  Pour le numéro deux du Front National, le positionnement de Nicolas Sarkozy est très prévisible : "Il fait de l’enfumage [...] En 2005, il expliquait qu’il allait passer le Karcher, qu’il allait réduire l’immigration, qu’il allait rétablir la sécurité, la tolérance zéro. On a vu que le Karcher était resté à la cave et que l’immigration a continué au même rythme". Florian Philippot estime que Les Français ne sont plus dupes : "On désenfumera. On rappellera aux Français le bilan de cet homme".  

Nicolas Dupont-Aignan, lui, voit dans ce choix, une "cinquantième opération marketing". Sur France Info, le député souverainiste a estimé que le livre dans lequel Nicolas Sarkozy annonce sa candidature devrait être titré "Tour pour moi"

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