Sarkozy à Moscou : tête à tête avec Poutine et recadrage de Guaino
Vingt-quatre heures dans la peau du président qu'il fut. Il n'y a pas eu d'appel de Moscou, comme il y eut un appel de Rome pour Pompidou, la déclaration de candidature à la primaire attendra. Mais pendant 24 heures, Nicolas Sarkozy a pu réaffirmer sa stature. Dans son camp, certains guettaient le faux pas, l'excès de zèle, il n'y en a pas eu. "Bachar doit partir, la Russie doit frapper Daech, pas l'opposition syrienne". Une journée au-dessus de la mêlée, avec des concurrents obligés de courir derrière lui, François Fillon dissertant sur son blog, Alain Juppé s'interrogeant lui aussi sur son blog : "Allez voir Poutine... et après ?" L'après c'est maintenant, c'est les régionales, et c'est dans son parti.
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Retour aux fondamentaux dès mardi
Car pendant que le chef était à Moscou, le chahut a repris de plus belle. La porte-parole Lydia Guirous estime qu'il y a bien une "5ème colonne" islamiste en France, Nadine Morano à Béziers a reparlé de "race blanche", et son ami le député gaulliste Henri Guaino, sa plume quand il était à l'Elysée, fustige les magistrats et dit qu'il respecte "Marion Maréchal Le Pen."
Ça c'est trop. Nicolas Sarkozy l'a recadré depuis Moscou car il sait à quel point le FN est haut, dans les sondages. Et que ce n'est pas une visite chez Poutine qui changera la donne en Paca ou dans le ord-Pas-de-Calais Picardie. Après la diplomatie, retour aux fondamentaux la semaine prochaine, avec une grande journée de travail, mardi, sur l'autorité et la sécurité.
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