Cet article date de plus d'onze ans.

Robert Ménard, candidat aux municipales à Béziers avec le soutien du FN

Le journaliste Robert Ménard a reçu le soutien du Front national pour sa candidature aux élections municipales à Béziers dans l'Hérault. L'ancien secrétaire général de l'association Reporters sans frontières (RSF), était jusqu'en 2008 le patron du Centre de Doha pour la liberté d'information. Portrait d'un candidat provocateur qui s'affirme "apolitique".
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Pied noir né à Oran en
Algérie, après des études de philosophie puis des faits d'arme dans le combat
des radios libres, Robert Ménard fonde en 1985 avec quelques amis l'association
Reporters sans Frontières. Objectif : défendre la liberté d'expression et les
droits des journalistes partout dans le monde. A l'époque le journaliste est de
gauche. Il passe même brièvement par le Parti socialiste.

Après vingt ans à la tête
de RSF et une campagne musclée contre les JO de Pékin en 2008, Ménard passe le
flambeau. Convaincu que "la traduction du changement dans les faits passe par
l'action politique
", il décide de prendre la tête du Centre de Doha pour la
liberté d'information.

Le journaliste s'installe donc au Qatar, l'un des pays
les plus restrictifs du monde. Mais Cheikha Mozah l'épouse de l'émir du Qatar
n'arrivera pas à tempérer son protégé. Il s'en prend frontalement aux autorités
et est obligé de jeter l'éponge en septembre 2008.

"Je déteste les tièdes" (Robert Ménard)

Retour en France. Robert
Ménard s'improvise chroniqueur dans les talk shows à la mode. Et endosse avec
énergie le rôle de la grande gueule, du provocateur. Son nouveau mantra :
"Il n'y rien de pire que les gens qui ne prennent jamais position ", confie-t-il au journal Jeune Afrique en octobre 2008.

Les années passent et
s'il se déclare "apolitique ", l'actuel candidat aux municipales de Béziers
ne s'effarouche pas du soutien du FN
: "Je reçois le soutien du Front
national mais je n'ai rien négocié avec le FN. Le FN représente 20 à 25 % des
voix, vous pensez que tous ces électeurs sont des fachos. Sûrement pas
".

 

La même thèse déjà
défendue dans son pamphlet "Vive Le Pen !" publié par sa maison
d'édition "Mordicus" en 2011. Un ouvrage sensé selon lui lutter
contre "cette traque de tout ce qui est supposé exprimer sympathie ou même
vague intérêt pour des idées, des analyses qu'il est si aisé de proscrire d'un
retentissant 'facho'
".

En campagne depuis le mois de septembre, Robert Ménard a toujours répété qu'il ne serait pas le leader d'une liste FN. Le soutien du FN à Robert Ménard intervient alors que le parti de Marine Le Pen manque d'un leader local après que Guillaume Vouzellaud a décidé en septembre de prendre du recul.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.