Retraites : le gouvernement presse les sénateurs
Le temps presse. Jusqu'au bout le gouvernement sera resté ferme. Pour que sa réforme des retraites soit votée au Sénat avant le week-end, il a demandé la procédure du "vote unique".
Prévue par l'article 44-3 de la Constitution, la procédure prévoit que “si le gouvernement le demande, l'assemblée saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement”.
“Le débat ne doit pas durer pour durer”, a tranché Eric Woerth en présentant cette décision. Le ministre du Travail estime qu'il y a déjà eu plus de 120 heures de discussion ; “les échanges ont été nourris, l'expression a été pleine, libre” ; bref, “il n'est pas justifié de rajouter 50 heures de débat” pour examiner les 254 amendements qui restent.
Car le vote du texte au Sénat était initialement prévu hier... Maintenant, il s'agit de tout faire pour qu'il ait lieu avant le week-end.
Reste que cette procédure risque de remobiliser l'opposition. “Le Sénat est bafoué”, a réagi Jean-Pierre Bel, président du groupe PS. Nicole Borvo Cohen-Seat, présidente du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche, a pour sa part dénoncé “un coup de force au Sénat après un coup de force à l'Assemblée nationale”.
Martine Aubry a elle estimé que Nicolas Sarkozy pratiquait le "coup de force
permanent" en "imposant" le vote bloqué au Sénat.
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