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Retraite, contre-espionnage, Roms : l'Assemblée s'enflamme

Les retraites d'abord, l'enquête du contre-espionnage sur les fuites au Monde, les expulsions de Roms : autant de sujets qui ont provoqué un gigantesque chahut cet après-midi à l'Assemblée nationale, lors de l'hebdomadaire séance de questions au gouvernement. _ Au point de provoquer une brève suspension de séance et d'électriser l'atmosphère dans l'hémicycle...
Article rédigé par franceinfo
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Ce sont les députés communistes qui ont lancé les hostilités, en brandissant des pancartes, quand le ministre du Travail, Éric Woerth a pris le micro. Ces pancartes disaient : "Retraite à 60 ans", "La lutte continue !", "Taxer le capital". Suspension de séance.
_ "Ce n'est pas avec des affiches qu'on fait des réformes", a répliqué plus tard le ministre, hué par l'opposition. Les députés UMP ont alors ajouté au chahut en criant "Guignols", "Guignols". Ambiance...

Ambiance qui s'est un peu plus tendue, quand la socialiste Elisabeth Guigou a posé une question sur l'intervention de la DCRI pour identifier le haut-fonctionnaire qui informait le journal Le Monde. "Les services secrets ont-ils été utilisés par le pouvoir pour protéger des intérêts particuliers ? "
_ Réponse de Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur : "Il était du devoir de la direction du renseignement intérieur de vérifier l'information selon laquelle il y avait des fuites. Il n'y a eu aucune consigne, aucune demande de l'Élysée. Aucune demande d'écoute et aucune écoute..."

"S'il y a eu trafic d'influence, nos concitoyens ont le droit de le savoir ", a rétorqué alors la PS Aurélie Filipetti. Réponse de Luc Chatel, porte parole du gouvernement : "La manœuvre est un peu grosse. Jamais le gouvernement n'a entravé la liberté de la presse. Mais il est inadmissible qu'un haut-fonctionnaire puisse divulguer des informations confidentielles."

Enfin, l'opposition a interpellé le ministre de l'Intérieur sur l'expulsion des Roms. " Nous n'évacuons pas les campements illicites de Roms parce qu'ils
sont Roms, nous les démantelons parce qu'ils sont illégaux", a répondu Brice Hortefeux, qui a souligné que 441 camps illicites avaient "été démantelés", depuis le 1er août.

CQ, avec agences

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