Retour de Sarkozy : le compte à rebours a commencé
Son nom était sur toutes les lèvres lors des différents campus UMP ce week-end. 66% des sympathisants UMP espèrent une candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence du parti, selon un récent sondage LH2 et le Nouvel Observateurs. A Neuilly où l'ancien chef de l'Etat a été maire entre 1983 et 2002, c'est clairement l'homme providentiel. "Nous, on a toujours prié pour qu'il revienne. On a brûlé tellement de cierges qu'il est obligé de revenir ! " plaisantent trois adhérentes UMP rencontrées au Carreau de Neuilly, le marché couvert.
Alice, une militante UMP, dit lui pardonner presque tout, son bilan comme ses démêlés judiciaires : "Parmi toute cette débandade à droite et face à ces nuls à gauche, c'est le seul capable de nous donner du punch pour se battre contre cette crise " selon cette professeure à domicile. Dans les rues de la ville cossue des Hauts-de-Seine, qui a voté à près de 73% pour Nicolas Sarkozy au 1er tour de l'élection présidentielle de 2012, d'autres l'attendent aussi de pied ferme surtout par hostilité envers François Hollande.
Quand et comment Nicolas Sarkozy fera-t-il son retour ?
Selon Franck Louvrier l'un de ses conseillers, il donnera sa décision avant le 30 septembre, date de clôture pour la présidence de l'UMP, d'autres parlent d'une date autour du 18 septembre, jour de la conférence de presse de rentrée de François Hollande.
La forme : une adresse directe aux Français à la télé, une tribune dans la presse, un post sur les réseaux sociaux... Clément Forestier responsables des jeunes populaires des Hauts de Seine s'impatiente : "s'il désire repasser par la case UMP, qu'il le dise vite, les militants sont en attente, c'est difficile de faire applaudir en permanence quelqu'un qui n'est pas là. Mais il est le plus rassembleur, le seul à pouvoir faire de l'UMP une véritable machine de guerre avec un vrai projet politique ".
La majorité des Français est contre son retour
L'opinion des Français à l'égard de Nicolas Sarkozy n'a pas changé depuis 2012 pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'institut de sondages Ifop. Il y a selon lui une "France coupée en deux " entre des électeurs de droite acquis à sa cause mais aussi deux tiers des Français qui ne souhaitent pas qu'il revienne.
C'est surtout qu'il n'est pas vraiment parti et ses deux ans de "vrai faux silence" de Nicolas Sarkozy n'ont pas permis de "relecture bienveillante de son quinquennat". Même à droite, la partie n'est pas gagnée. Le principal rival s'appelle Alain Juppé, le maire de Bordeaux, dont la cote ne cesse de grandir, est déjà sur le ring.
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