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Retour de DSK: les candidats à la primaire divisés

Dominique Strauss-Kahn est attendu ce dimanche en France. Un retour qui provoque forcément des remous au sein du PS. Pas d'unanimité, chaque candidat à la primaire à son avis. L'occasion également de tacler ses adversaires:
Article rédigé par Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
DSK est attendu dimanche en France. Un retour qui embarrasse les candidats à la primaire. (Afp)

Dominique Strauss-Kahn est attendu ce dimanche en France. Un retour qui provoque forcément des remous au sein du PS. Pas d'unanimité, chaque candidat à la primaire à son avis. L'occasion également de tacler ses adversaires:

Aubry se démarque

L'alliance avec DSK semble désormais oubliée. Martine Aubry s'est pour la première fois nettement démarquée de l'ex patron du FMI en affirmant partager l'avis de "beaucoup de femmes" sur l'"attitude" de l'ex-directeur du FMI à leur égard. Un moyen de séduire un électorat féminin, et de prendre ses distances d'un allié devenu encombrant. Interrogée lors du Grand-Journal de Canal+ sur les conséquences d'un éventuel soutien de DSK à sa candidature à la primaire, le maire de Lille a enfoncé le clou: "Dominique Strauss-Kahn s'exprimera comme il l'entend. Je suis candidate et je suis déterminée à gagner la présidentielle". Martine Aubry a ensuite insisté "ce n'est pas le sujet qui est le mien, qui est que le pays va mal" ajoutant "on ne va quand même pas parler pendant des heures de Dominique Strauss-Kahn, de ce qui s'est passé"

Ségolène tacle Martine

Sur I-Télé, Ségolène Royal n'a pas manqué de commanter cette prise de distance de Martine Aubry vis-à-vis de DSK: "Je ne change pas d'avis en fonction des opportunités politiques. Je n'ai qu'une seule ligne: j'avance tranquillement sans retourner ma veste au gré des évènements".

Manuel Valls prend la défense de DSK

Manuel Valls a "recommandé" à propos de l'affaire DSK de "prendre de la hauteur, d'être digne et décent". Interrogé sur France-Info sur les propos tenus la veille par Martine Aubry Manuel Valls a répondu: "Je ne sais pas ce que pensent les femmes (...), s'il s'agit de s'élever contre les violences faites aux femmes (...), évidemment je suis en adéquation avec ce pensent les femmes et, je l'espère, les hommes de ce pays. Mais ne confondons pas les choses: la justice américaine a tranché: DSK est aujourd'hui un homme libre et a besoin de temps pour se reconstruire après cet enfer (...)", a-t-il ajouté.

Pas de feuilletion pour Hollande

François Hollande ne veut pas continuer à être perturbé par "l'affaire" DSK. Il l'a déclaré lors d'un déplacement en Ariège: "Je ne veux pas participer à cette espèce de feuilleton" qui n'est "pas le feuilleton politique. Je ne me laisse détourner par rien. Moi, je n'ai jamais été détourné de l'objectif qui est le mien de convaincre des Français", malgré "des événements qui ont pu être effectivement très douloureux pour les personnes concernées, en l'occurrence Dominique Strauss-Kahn et sa famille, ou qui ont défrayé une chronique médiatique qui n'est sans doute pas terminée"

Montebourg demande des excuses

Arnaud Montebourg veut lui que DSK présente ses excuses: "Puisqu'il a fait des excuses au FMI, il serait bien avisé d'en faire aux socialistes et au peuple de gauche, et ensuite de garder le silence", a-t-il affirmé à l'AFP.

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