Malgré les sourires affichés ce mercredi 30 octobre à l'Assemblée, aucun ministre n'ignore plus la rumeur : François Hollande pourrait être contraint au remaniement. Le sujet n'est plus tabou, même au sein de la majorité. Pour Patrick Mennucci, le candidat à la mairie de Marseille, "l'entrée de quelques poids lourds dans le gouvernement : Matrine Aubry, Bertrand Delanoë..." est une idée qui devrait faire son chemin.D'autres se montrent circonspects, tels Bruno Le Roux ouThierry Mandon, respectivement président et porte-parole du groupe PS à l'Assemblée. Gare à ne pas faire tanguer un peu plus le navire, déjà bien ébranlé par les multiples polémiques - affaire Leonarda, ras-le-bol fiscal... Chez les Verts, malgré le recul sur l'écotaxe, on ne réclame pas de têtes - pour ne pas "ajouter aux valses-hésitations sur le fond de la politique une valse dans les équipes" - même si François de Rugy tacle au passage (sans les nommer) certains ministres du gouvernement.Et à droite ? Si l'on demande à Pierre Lellouche (UMP) à quoi servirait un remaniement, celui-ci répond laconiquement : "A gagner quelques semaines..."Alors, à quand le remaniement ? Idéalement, l'Elysée voudrait attendre les municipales, mais en coulisses, on se prépare déjà.