Les coulisses du remaniement
Le choix de Valls, le refus des Verts, les hésitations de Christiane Taubira... De nombreux détails sur les coulisses de la formation du gouvernement Valls ont émergé ces derniers jours.
En 48 heures, tout était bouclé. Au lendemain de la déroute du PS aux élections municipales, le président de la République a dû se résoudre à composer un nouveau gouvernement en quelques heures. Ces derniers jours, Le Monde et l'AFP ont révélé de nombreux détails sur les coulisses de ce remaniement express.
Francetv info vous en résume l'essentiel.
Le remplacement d'Ayrault par Valls
Si la situation politique l'imposait, François Hollande a eu du mal à se séparer de son Premier ministre. Il l'a lui-même reconnu devant ses visiteurs, rapporte Le Monde. "Ça s’est passé rapidement et clairement, simplement et douloureusement", a-t-il résumé.
Les négociations avec les Verts
Manuel Valls était prêt à tout pour garder Europe Ecologie-Les Verts au gouvernement. Selon l'AFP, il leur a proposé "un grand ministère de l'Ecologie, comprenant l'Energie, numéro 3 dans l'ordre protocolaire". Le Monde y rajoute des engagements et un calendrier pour la loi de transition énergétique, et l’introduction d’une dose de proportionnelle pour les législatives de 2017.
Toujours selon le quotidien, le Premier ministre aurait même glissé entre deux portes que la position du gouvernement sur le contesté aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) pourrait évoluer.
Les hésitations de Christiane Taubira
"J’ai envie de rentrer chez moi. Ça suffit. Tout ça me gonfle". C'est qu'aurait lâché la ministre de la Justice devant des proches, raconte Le Monde. Le Premier ministre a dû revenir à la charge pour la convaincre. Alors qu'elle lui avait répliqué qu'elle avait "plus envie de son Amazonie" que de rester au gouvernement, l'ex-élu de Guyane a dit oui mercredi matin, à la dernière minute.
Les pouces d'Arnaud Montebourg
Le ministre du Redressement productif a du mal à cacher sa joie d'avoir avalé le portefeuille de l'Economie, aux dépens de son ancien rival Pierre Moscovici. A tel point qu'il s'est tourné ostensiblement les pouces pendant le discours de ce dernier lors de la passation de pouvoir jeudi, rapporte Le Monde.
Le malaise des Hollandais
Ils n'avaient pas apprécié l'influence de Manuel Valls pendant la campagne présidentielle. Les proches de François Hollande n'apprécient pas non plus sa nomination. "L'impression de se faire encore baiser", a glissé l'un d'eux au Monde.
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