"Règle d'or": la réponse de Hollande à Fillon
"Je veux croire que nous poursuivons tous le même but, celui de maîtriser la dette publique mais nous ne proposons pas le même chemin pour l'atteindre", a dit le candidat PS qui répondait à l'appel de François Fillon au "sens de l'intérêt national"
"Ce sera aux Français de juger ! Ma démarche, c'est de faire voter au lendemain de la présidentielle une loi de programmation qui respectera nos objectifs européens de réduction de déficits", déclare le favori de la primaire dans une interview paru dimanche dans le JDD. "Les fameuses et si contestables agences de notation ne réclament pas une règle d'or mais des actes concrets susceptibles de donner durablement confiance", ajoute le député de Corrèze.
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Il en profite pour se démarquer de ses rivaux socialistes en estimant qu'il n'a "pas le même ordre de priorité". "J'insiste plus que d'autres sur la jeunesse, j'étais le premier à défendre une réforme fiscale et j'ai affirmé avec plus de force que nous ne pourrions pas tout faire et tout promettre", explique-t-il.
A la question de savoir si son positionnement n'est pas celui "d'un Pinay de gauche", il répond: "c'est une incongruité car Pinay n'était pas de gauche et je me revendique de figures plus glorieuses dans ma famille politique". Il cite Pierre Mendès France pour "la vérité", François Mitterrand pour "la volonté" et Lionel Jospin pour "le sens de l'Etat".
Interrogé sur son manque d'expérience gouvernemental, François Hollande, qui n'a jamais été ministre, rétorque qu'il a été "associé aux décisions du gouvernement de Lionel Jospin peut-être plus qu'aucun ministre ne l'a été". "Je n'ai pas exercé directement le pouvoir, mais je l'ai approché de près", poursuit-il. Et de conclure: "Après tout, si je ne suis pas nouveau, je suis neuf".
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