Régionales : victoire sans appel de la gauche... à 3 exceptions près
Martine Aubry pouvait avoir le sourire, dimanche en début de soirée, quand elle est arrivée au siège du PS, rue de Solférino : ces élections régionales l'ont sans aucun doute confortée à son poste de Première secrétaire.
En 2004, lors de la précédente "vague rose", la droite avait réussi à conserver deux régions en métropole : l'Alsace et la Corse.
Cette fois-ci, seul le bastion alsacien a résisté : l'UMP Philippe Richert l'emporte devant le socialiste Jacques Bigot et le FN Patrick Binder. Deux régions ultra-marines tombent aussi dans l'escarcelle de l'UMP : la Réunion et la Guyane, où la liste de la majorité présidentielle était emmenée par un ancien socialiste, passé à droite.
La Corse en revanche bascule à gauche : la liste emmenée par Paul Giacobbi devance largement celle dirigée par le président sortant, l'UMP Camille de Rocca-Serra.
Succès des listes de gauche (PS + Europe Ecologie + Front de Gauche) également dans des régions que l'UMP considérait comme "gagnables" avant le premier tour : le Centre, la Franche-Comté, Champagne-Ardenne...
Même en Bretagne, où Europe Ecologie et le PS n'avaient pas trouvé d'accord, le socialiste Jean-Yves Le Drian l'emporte avec un peu plus de 50% des voix. Dans le Limousin, c'est le Front de Gauche qui faisait cavalier seul : victoire du socialiste sortant Jean-Paul Denanot, avec près de 48% des suffrages...
Le bloc de gauche, qui avait déjà rassemblé plus de 50% des
suffrages au premier tour, est désormais largement majoritaire: avec
près de 54% des voix au niveau national, contre 35% pour la droite,
sa victoire est encore plus nette qu'en 2004.
Au-delà des régions acquises, c'est l'ampleur de la victoire des listes de
gauche qui est notable, l'écart avec la droite étant parfois accablant comme en
Poitou-Charentes, où Ségolène Royal devance de plus de 20 points le ministre
Dominique Bussereau.
_ Cette performance de la présidente de Poitou-Charentes (plus de 60% des voix !) est-elle aussi une bonne nouvelle pour Martine Aubry ? Plus en tout cas, sans doute, que la large victoire du "dissident" Georges Frêche en Languedoc-Roussillon : fort de plus de 53% des voix, il a appelé ce soir à "faire de la politique autrement"...
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