Régionales : statu quo à La Réunion et en Guyane, des revers aux Antilles

Le second tour des régionales s'est déroulé dimanche sans surprise à La Réunion et en Guyane où les sortants ont assuré leur réélection. En revanche, le scrutin a été marqué par des changements de gouvernance aux Antilles.

La Réunion reste à droite

Les résultats sont sans surprise à La Réunion où Didier Robert, le président sortant largement en tête au premier tour, l’a emporté. La tête de liste d’union de la droite et de l’UDI s’est assurée un second mandat avec 52,69% des voix, contre 47,31% à son adversaire, Huguette Bello, qui avait tenté le rassemblement de la gauche et du MoDem entre les deux tours.

Les divers gauche se maintiennent en Guyane

En Guyane, où région et département fusionnent, les élections ont été marquées par un statu quo de gouvernance. Le président du conseil régional sortant, le divers gauche Rodolphe Alexandre, l’a emporté avec 54,55% de suffrages. La collectivité territoriale de Guyane (CTG) compte une majorité issue de personnalités de droite et de gauche, sous la bannière d’un président qui se définit homme de gauche, bien que soutenu par Nicolas Sarkozy en 2010 aux précédentes régionales.

Des revers antillais

En Guadeloupe, la défaite est sévère pour le socialiste Victorin Lurel, ancien ministre des Outre-mer. Réélu au premier tour au scrutin régional de 2010, il a été battu par son rival divers gauche Ary Chalus, qui l’a emporté avec 57,52% de suffrages. Ce député, tête de la liste "Changez d’avenir", avait rassemblé au-delà des étiquettes, en choisissant comme numéro 2, Marie-Luce Penchard, ex-ministre UMP des Outre-mer.

En Martinique, le divers gauche Serge Letchimy, président du conseil régional sortant, a échoué à prendre les rênes de la nouvelle assemblée unique. L’alliance inédite fortement commentée pendant la campagne a gagné son pari. La liste indépendantiste d’Alfred Marie-Jeanne qui avait fusionné avec celle de la droite du Républicain Yan Monplaisir l’a emporté avec 54,14% de suffrages.